MONTREAL, le 16 juin /CNW Telbec/ – Dans son projet de loi déposé
aujourd’hui, la ministre Courchesne s’entête toujours pour que les conseils
d’administration universitaire soient composés majoritairement de membres
externes. Quoique le projet de loi no 38 améliore la reddition de compte des
dirigeants universitaires, la Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) ne peut souscrire au projet de loi dans sa forme actuelle. En effet,
selon la FEUQ, le conseil d’administration doit être composé à majorité de
membres provenant de la communauté universitaire, ces derniers étant les plus
compétents afin de diriger les universités.
“La présence d’une majorité d’administrateurs provenant de l’extérieur de
la communauté universitaire n’est aucunement un gage de la qualité de la
gouvernance”, a indiqué d’entrée de jeu Jean Grégoire, président de la FEUQ.
La dérive immobilière de l’UQAM en est un exemple frappant. Ce sont les
membres de la communauté universitaire, les étudiants et les professeurs, qui
avaient sonné l’alarme lorsque les dirigeants avaient présenté les projets de
l’Ilot Voyageur et du Complexe des sciences. “A nos yeux, il est bien clair
que c’est à la communauté universitaire, qui connaît mieux que quiconque son
environnement quotidien, de jouer un rôle de chien de garde sur les décisions
qui les touchent directement. Ce rôle ne doit pas devenir l’apanage de
personnes qui n’ont pas la connaissance des campus et du milieu de vie
universitaire”, a poursuivi Jean Grégoire.
Par contre, la Fédération ne peut qu’approuver les mesures de
transparence présentes dans ce projet. “Depuis de nombreuses années, la FEUQ
travaille à l’amélioration de l’imputabilité des universités face au
gouvernement et aux citoyens. Les mesures de déclaration d’intérêts
obligatoire pour les administrateurs ainsi que la publication d’un rapport
annuel sur lequel la communauté pourra se prononcer amélioreront
nécessairement la reddition de compte et la transparence de l’université. Le
financement des universités provenant à plus de 60% des deniers publics, ces
dernières se doivent de rendre des comptes aux citoyens qui contribuent à leur
développement à même leur impôt et aux étudiants qui paient des frais de
scolarité”, a conclu Jean Grégoire.
La FEUQ apportera sa contribution aux consultations qui se dérouleront à
l’automne afin de bonifier le projet de loi. Elle espère que la ministre de
l’Education, du Loisir et du Sport sera à l’écoute des demandes des étudiantes
et des étudiants du Québec.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants
universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus
de 120 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec.
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Renseignements: Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau: (514)
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