LE 8 MARS : UN JOUR DE LA RÉVOLUTION !
Depuis le début du XXe siècle, les mouvements ouvriers du monde entier tentent de déterminer une journée qui symboliserait la lutte des femmes. Cependant, le 8 mars, tel que nous le connaissons aujourd’hui, tire sa signification du soulèvement de Petrograd, en Russie, le 8 mars 1917, qui a abouti au renversement du régime tsariste.
Cet événement est connu dans l’histoire sous le nom de Révolution de Février 1917, car la Russie utilisait à l’époque le calendrier julien : la date du soulèvement qui a déclenché cette révolution était le 23 février dans le calendrier julien, ce qui correspond au 8 mars dans le calendrier grégorien.
C’était un soulèvement de femmes. Des milliers de femmes, venues de leurs usines, écoles, ateliers textiles et interminables files d’attente pour le pain, ont investi les places avec le slogan « la paix et le pain ». La première grande révolution socialiste du XXe siècle est née de la volonté révolutionnaire des femmes travailleuses. En mémoire de cette journée, en 1921, le 8 mars fut déclaré Journée internationale des femmes travailleuses par la Conférence internationale des femmes communistes. Lénine a publié un article l’annonçant dans la Pravda du 8 mars 1921, intitulé « La journée internationale des travailleuses », et à partir de 1922, le 8 mars commence à être célébré comme La journée internationale des travailleuses.
« APPRIVOISEMENT » DU 8 MARS
Jusqu’à la fin des années 1960, en dehors des pays socialistes, le 8 mars n’était célébré que par les milieux communistes et socialistes et était souvent interdit par les États. Dans la seconde moitié des années 1960, avec le pouvoir croissant de l’idéologie socialiste dans le mouvement de lutte populaire, le 8 mars a commencé à être adopté par les masses en également en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. À la suite de cela, les Nations Unies ont déclaré le 8 mars Journée internationale des femmes en 1977. Et depuis lors, le capitalisme a essayé de commercialiser le 8 mars et d’en faire un jour où le patriarcat complimente les femmes, leur achète des fleurs, les emmène au restaurant ou parfois leur achète des outils qui les aideront à mieux faire les tâches ménagères.
LE SÉTUE PERÇOIT LE 8 MARS DANS SON SENS RÉVOLUTIONNAIRE
La lutte des femmes contre le patriarcat, l’exploitation, l’humiliation et la pauvreté qu’il impose est de la plus haute importance pour la libération de l’humanité et de tous les êtres vivants. Ce processus n’a pas commencé seulement en 1917, lorsque les femmes dirigeaient les foules qui remplissaient les places de Petrograd. Si l’histoire est une histoire de lutte des classes, elle est d’abord une histoire de lutte pour la libération des femmes. Parce que la forme la plus primitive, mais toujours la plus actuelle et la plus efficace de domination de classe, est l’esclavage des femmes. Un mouvement de classe qui n’adopte pas la liberté des femmes comme devise est voué à l’échec.
Aujourd’hui, les courants fascistes qui se développent partout dans le monde alimentent la misogynie et ciblent les femmes. La ligne de résistance la plus puissante contre le fascisme sera la lutte organisée des femmes, comme elle l’a toujours été tout au long de l’histoire. L’organisation est la clé de la lutte.
En tant que SÉTUE, le syndicat étudiant travailleur, notre mandat historique est de prendre une position combative contre le capitalisme, son stade suprême l’impérialisme, toutes sortes d’idéologies suprémacistes et toutes sortes d’exploitation. En ce sens, nous accueillons le 8 mars non pas dans son acception commercialisée, mais comme une journée symbolique dans la lutte des femmes révolutionnaires. Et nous saluons avec notre sincérité syndicale militante toutes les femmes qui ont lutté et qui n’ont jamais cédé à l’oppression et à la cruauté à travers l’histoire.
VIVE LE 8 MARS !
LA LIBÉRATION DES FEMMES C’EST LA LIBÉRATION DU MONDE !