Les employés du Journal de Montréal répondent par la bouche de leurs crayons

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MONTREAL, le 24 janv. /CNW Telbec/ – En ce jour sombre pour le Journal de Montréal, les 253 lock-outés membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal, affilié à la Fédération nationale des communications (CSN), lance un site Internet, www.ruefrontenac.com, où ils continueront à exercer leur métier et à informer, chaque jour, leur public. Parce que le Journal de Montréal est désormais publié sans journalistes, les professionnels de l’information qui ont fait du quotidien de la rue Frontenac le plus lu au Québec vous convient maintenant sur Internet. Sorte de pied de nez à l’employeur, qui reproche au syndicat de refuser de se tourner vers l’avenir et les nouvelles technologies, le site en sera un d’information et d’actualité. « C’est la preuve que le syndicat est prêt à travailler sur les nouvelles plateformes. Notre seule condition a toujours été de négocier ce virage numérique, ce que l’employeur refuse de faire depuis des années », a affirmé le président du STIJM-CSN, Raynald Leblanc. Amèrement déçus par les sites Internet de nouvelles mis en place par l’empire Quebecor, comme celui du journal 24 heures, les membres du syndicat veulent produire un site Internet de qualité, à l’image de leur professionnalisme. Dans une lettre envoyée à Pierre Karl Péladeau vendredi, le syndicat a réaffirmé ses positions : « Votre père a fait du Journal de Montréal le quotidien numéro 1 au Québec. Nos offres vous permettraient maintenant d’aller plus loin, et de faire du Journal de Montréal la première source d’information sur Internet. Réglons dès maintenant cet enjeu majeur, évitons de faire perdurer un conflit de travail qui aurait pour conséquence de miner le moral de vos employés et regardons vers l’avenir. » Les employés du Journal de Montréal ont tendu la main, Quebecor leur a servi une gifle.

www.ruefrontenac.com est l’oeuvre des 253 membres en lock-out membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (CSN). Son nom s’inspire de la rue où se côtoient leurs bureaux et ceux du Journal de Montréal, le « quotidien de la rue Frontenac ». Il fait aussi référence à ce jour d’octobre 1690 où Frontenac a lancé à l’émissaire anglais venu demander la reddition de la ville de Québec qu’il n’avait « point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons ». C’est finalement un léger clin d’oeil à notre source d’inspiration, Rue89.

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