Le Devoir : Le lock-out au Casino de Montréal dure depuis maintenant un an

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La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le Casino de Montréal ont fait le point hier sur le lock-out imposé aux 190 agents de sécurité du Casino de Montréal il y a un an aujourd’hui. Au coeur du litige: les horaires de travail et une réduction des heures de travail.

Le président des employés de la Société des casinos du Québec, Rick Scopelleti, reproche à l’employeur d’éterniser le conflit de travail. «L’employeur n’a jamais fait de proposition formelle avant le 30 juin», a-t-il affirmé hier au Devoir.

Les employés tiennent à conserver l’horaire qu’ils ont depuis environ neuf ans et qui leur permet de travailler trois jours par semaine, à hauteur de 12 heures par jour, et ainsi, concilier vie familiale et travail.

Selon la dernière offre patronale, les employés bénéficieraient de l’horaire de trois journées de travail de 12 heures chacune, et ce, jusqu’en 2012, après quoi la direction pourrait les modifier sans préavis.

Le Casino de Montréal martèle pour sa part que les horaires de 12 heures créent des problèmes entre autres d’inattention et de fatigue, et tient coûte que coûte à réviser les horaires. Le Casino de Montréal dit aussi faire face à des difficultés opérationnelles avec lesdits horaires. «On ne demande pas de changer les horaires de travail pour le plaisir de changer les horaires de travail», a affirmé le porte-parole du Casino de Montréal, Patrice Léger-Bourgoin. «Notre responsabilité, comme société d’État, c’est de s’assurer que les façons de travailler soient les plus optimales possible, parce que c’est l’argent des contribuables», a-t-il ajouté.

Le Casino de Montréal dit également agir de la sorte par «souci d’équité» envers les autres unités syndicales du Casino de Montréal et des autres casinos du Québec qui ont «toutes» accepté des modifications à leur horaire de travail en échange notamment d’une bonification à leur régime d’assurance collective.

Le Casino s’efforcerait par ailleurs d’endiguer des vagues de démissions d’employés «jeunes avec beaucoup de potentiel» qui sont contraints de travailler notamment les fins de semaine. «On veut un partage des inconvénients [entre les générations d’employés]», a dit Patrice Léger-Bourgoin.

Réagissant à des «besoins de sécurité qui ont évolué», la direction du Casino souhaite sabrer de près du tiers les heures de travail des agents de sécurité. Les joueurs privilégieraient l’argent électronique au détriment des billets de banque et de pièces de monnaie, selon le Casino. Le président des employés de la Société des casinos du Québec estime que 42 agents de sécurité se feront montrer la porte, soit plus de dix par quart de travail.

Ce sont les cadres qui assurent la sécurité de l’établissement depuis la fin août 2008. Le personnel affecté au repérage des 800 joueurs compulsifs inscrits au programme d’auto-exclusion du Casino ou qui y sont interdits d’accès a été coupé de moitié, selon les employés en lock-out. Le joueurs entreraient donc depuis sans trop de difficultés dans l’établissement.

Consultez l’article intégral de Marco Bélair-Cirino de l’édition du 27 août 2009 du Devoir.

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