QUÉBEC, le 24 nov. /CNW Telbec/ – Exactement 10 mois après avoir été mis en lock-out par Quebecor, le 24 janvier, des représentants du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM-CSN) ont rencontré le ministre de l’Emploi, Sam Hamad, immédiatement après la période de questions à l’Assemblée nationale.
La vice-présidente rédaction du STIJM, Jessica Nadeau, était accompagnée de Carole Lagacé et de David Patry du comité syndical de négociation. Ces derniers ont fait état de toutes les tentatives du syndicat pour ramener leur employeur à la table de négociation depuis le 22 janvier, au moment où les négociateurs patronaux l’ont quittée après avoir rejeté une contre-proposition syndicale pour éviter le conflit. Ils ont mentionné avec quel mépris à l’égard du processus de conciliation leur employeur avait dénigré la dernière proposition syndicale, par voie de communiqué, moins de cinq heures après l’avoir reçue en présence du conciliateur.
“Nous avons expliqué au ministre le sens de la proposition votée à plus de 97 % par notre assemblée générale, à scrutin secret, en faveur d’un nouveau cadre de discussion qui représentait une ouverture importante à l’égard des sujets que veut aborder notre patron, a indiqué Jessica Nadeau. Plutôt que de prendre quelques jours pour l’étudier, comme il avait été convenu avec le conciliateur, les représentants patronaux ont fait fi du processus de conciliation en négociant sur la place publique. C’est très choquant !”
Le syndicat a demandé au conciliateur de ramener l’employeur à la table afin qu’il explique en quoi la nouvelle proposition du syndicat ne représente pas une ouverture suffisante pour reprendre la négociation. “Quebecor doit revenir à la table et nous dire ce qui serait acceptable à ses yeux pour mettre fin au conflit de travail, a poursuivi David Patry. Après 10 mois de lock-out, nous ne comprenons toujours pas pourquoi l’employeur refuse de s’asseoir avec nous.”
Ce dernier a aussi indiqué au ministre Hamad que le Journal de Montréal, actuellement alimenté en contenu de partout, est toujours produit, alors que ses vrais artisans sont sur le trottoir.
Plus de 47 membres du STIJM ont accompagné à Québec leurs représentants.