Montréal, 18 juillet 2011- L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), appuyée par plusieurs autres groupes de la société civile québécoise, condamne vivement les arrestations ayant eu lieu dernièrement dans ses rangs. En effet, dans les dernières semaines quatre jeunes militants et militantes de l’ASSÉ ont été arrêté-e-s à leur domicile, en lien avec des actions contre la hausse des frais de scolarité ayant eu lieu au mois de mars dernier. Trois des quatre arrêté-e-s sont des élus nationaux de l’organisation. Ils et elles ont reçu-e-s entre quatre et neuf chefs d’accusation chaque. « Le caractère politique de ces arrestations ne fait aucun doute. Il s’agit manifestement d’une tentative de la part du SPVM de décapiter le mouvement étudiant québécois à la veille d’une de ses luttes historiques » déclare Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ.
L’ASSÉ rappelle que ces arrestations ont lieu dans la foulée de la mise sur pied par le SPVM d’une escouade controversée visant précisément les groupes marginaux ou critiques du capitalisme, le GAMMA. « Les arrestations dont nous sommes victimes et la mise sur pied de l’escouade GAMMA sont deux symptômes de la montée fulgurante de la répression et de la criminalisation de la contestation politique dans les dernières années. C’est absolument anti-démocratique ! Après avoir été la cible de rapports accablants dénonçant ses pratiques répandues de profilage racial et social dans les dernières années, voilà maintenant que le SPVM annonce fièrement qu’il fait aussi dans le profilage politique. » s’insurge M. Nadeau-Dubois. En conférence de presse aujourd’hui, l’ASSÉ a par conséquent annoncé le dépôt d’une plainte formelle devant la Commission des droits de la personne du Québec, afin de contester la mise sur pied de GAMMA. « Le mandat de cette escouade bafoue de manière flagrante l’article 10 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, qui protège tout individu contre la discrimination fondée sur ses convictions politiques. Le mandat de cette escouade est tout simplement illégal. » soutient le porte-parole de l’ASSÉ.
Malgré cette tentative d’intimidation de la part du SPVM, l’ASSÉ est résolue à poursuivre sa lutte contre la hausse des frais de scolarité et pour la gratuité scolaire. « Historiquement, la répression n’a eu qu’une seule conséquence : le durcissement de la contestation. Que le gouvernement et les forces policières se le tiennent pour dit. » conclut le porte-parole.
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement près de 45 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.
Les organisations suivantes appuient la démarche de l’ASSÉ dans le dossier : Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Fédération des profesionnèles de la CSN Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) Réseau de la commission populaire
Free Education Montreal (FEM)
Le regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC-03)
Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie (TROC-M)