Les acteurs du milieu universitaire réunis au sein de la Table des partenaires universitaires (TPU) ont convié la communauté universitaire et la population québécoise à une journée nationale de réflexion sur l’avenir des universités québécoises dont le thème est L’université pour tout le monde. Une série de conférences et d’ateliers étaient organisés à l’UQAM et diffusés simultanément dans la plupart des universités québécoises. Pour l’occasion, près de 20,000 étudiantes et étudiants à travers le Québec étaient en grève pour prendre part au débat. Au cours de cet événement historique, la TPU rend public par ailleurs le Manifeste de l’université québécoise – Pour une université libre, accessible, démocratique et publique.
«Devant l’insuffisance du processus consultatif lancé récemment par la ministre de l’Éducation et les attaques répétées envers le caractère public, accessible et libre des universités, notre manifeste, qui interpelle le gouvernement du Québec et l’ensemble de la population québécoise, aborde en profondeur les enjeux fondamentaux auxquels font face les universités» soulignent les signataires du manifeste. Ils ajoutent en outre qu’«alors qu’on tente de réduire la mission universitaire à une simple participation au développement économique et qu’on prétend, à cet égard, justifier ainsi une augmentation des frais de scolarité, les signataires de ce manifeste prennent position en faveur d’une université libre, accessible, publique et démocratique».
En ce sens, la rencontre du 6 décembre prochain convoquée par la ministre de l’Éducation ne nous permettra pas de réfléchir aux véritables enjeux de nos universités, puisqu’il s’agit d’une rencontre visant particulièrement à convenir des modalités d’une hausse des droits de scolarité, des modes d’évaluation de la performance du réseau universitaire et de l’arrimage des universités aux impératifs économiques. Face à ce type de consultation, dont les conclusions semblent être à toutes fins pratiques déjà connues, la TPU continue plus que jamais de promouvoir la tenue d’États généraux démocratiques et ouverts pour que la mise au jeu se fasse en fonction de la mission fondamentale de nos institutions universitaires.
«La réflexion à entreprendre sur l’université de demain est aussi une réflexion sur la société que nous voulons, le monde dans lequel nous voulons vivre. Que restera-t-il du Québec lorsque ses institutions d’enseignement supérieur seront devenues des machines à produire une main d’œuvre pour l’industrie de pointe? Car si l’université fait naufrage, c’est avant tout parce que la société en entier est entraînée dans la dérive» conclut le manifeste.
Partout au Québec, dans différents pavillons universitaires, la population étudiante, les membres du personnel, les étudiantes et étudiants salariés, le corps professoral et les chargées et chargés de cours ont profité de cette journée pour discuter en profondeur de l’avenir des universités québécoises. C’est au professeur Guy Rocher, artisan du Rapport Parent et ardent défenseur d’une université libre et accessible, qu’on a confié le mot de clôture de cette journée nationale de réflexion.
La Table des partenaires universitaires regroupe les organisations étudiantes et syndicales suivantes:
l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
le Conseil provincial du secteur universitaire (SCFP-FTQ)
le Conseil québécois des syndicats universitaires (CQSU-AFPC)
la Fédération des associations étudiantes universitaires du Québec en éducation permanente (FAEUQEP)
la Fédération des professionnèles (FP-CSN)
la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU)
la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)
la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ)
la Table des syndicats universitaires (TSU-CSQ)
Source: SCFP-FTQ
Lien: http://scfp.qc.ca/modules/nouvelles/nouvelle.php?id=1921&langue=fr