Le 29 mai dernier, les délégués et les membres de l’exécutif ont tenu un Conseil syndical à l’Université du Québec à Montréal. Plusieurs sujets ont été abordés dont l’attribution des 2500$ restant du Fond de solidarité étudiante, l’impact de la Loi 78 sur le Sydicat des étudiantEs EmployéEs de l’UQAM et l’avancement des négociations à la Fondation.
Fonds de solidarité étudiante
Lors de l’assemblée générale du 8 février dernier, le mandat a été donné au Conseil syndical de gérer les 5000$ d’un nouveau Fond de solidarité étudiante visant à financer les nombreux projets qui sont formés, mais qui peinent à trouver les fonds suffisant pour les mener à bien.
Au total, neuf demandes ont été déposées pour l’attribution des 2500$ restant. Les projets sont Le café Aquin, Mr. Dress Up, le projet ODAS (en lien avec l’école des arts de l’UQAM), la Maison de la grève, le Comité Femmes GGI, l’AFESPED, le Projet Fermaille, l’Opération visibilité et les Activités de grève.
L’ensemble des demandes totalisaient plus de 7000$. Le Conseil syndical a donc fait le choix de privilégier les projets locaux et le remboursement de facture pour les projets ayant déjà été effectués, et ce, afin d’enlever une charge financière supplémentaire aux associations étudiantes.
Il a été décidé d’attribuer 300$ au Collectif le Littoral pour la Maison de la Grève, 1000$ au Café AQUIN, 85$ au Comité Femme GGI, 100$ à ODAS et 600$ pour le remboursement de factures pour les Activités de grève. Les 415$ restant ont été versé dans un Fond de surplus et seront attribués ultérieurement.
Les lois spéciales.
Concernant l’adoption du Projet de loi 78 par le Gouvernement du Québec, le conseil syndical a adopté la proposition suivante :
Résolution sur la loi 78
• CONSIDÉRANT que le gouvernement du Québec a prit 2 mois avant de rencontrer les représentant-e-s des associations étudiantes;
• CONSIDÉRANT que le gouvernement du Québec n’a pas voulu aborder la question des frais de scolarité;
• CONSIDÉRANT que le gouvernement du Québec n’a pas non plus abordé la question, pourtant consensuelle au sein du milieu universitaire, des États généraux ni celle du moratoire sur les frais qui auraient pu permettre une sortie de crise honorable pour les parties;
• CONSIDÉRANT que la stratégie du gouvernement du Québec n’a jamais été la négociation de bonne foi mais plutôt des tentatives éhontées de division et marginalisation du mouvement étudiant;
• CONSIDÉRANT que les offres du gouvernement du Québec ne répondent nullement aux demandes étudiantes;
• CONSIDÉRANT que le droit de manifester est un droit reconnu par les Chartes des droits et libertés du Canada et du Québec;
• CONSIDÉRANT les dispositions de la Déclaration universelle des droits humains de l’ONU à propos du droit à l’éducation, à l’interdiction des arrestations arbitraires, à la présomption d’innocence, à la liberté de manifestation et d’opinion, la liberté d’association et de réunion;
• CONSIDÉRANT les dispositions antidémocratiques de la loi 78:
• BLÂME le gouvernement du Québec pour ne pas avoir négocié de bonne foi;
• BLÂME le gouvernement du Québec pour l’adoption de la loi 78;
• BLÂME personnellement tous les député-e qui ont voté en faveur de la loi 78;
• DEMANDE LA DÉMISSION du gouvernement du Québec;
• CONDAMNE, CONTESTE et EXIGE le retrait immédiat de la loi 78;
• DÉNONCE l’ingérence gouvernementale dans la gestion des universités ;
• CONDAMNE le soutien de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) à cette loi d’exception ;
• DEMANDE au recteur de l’UQAM de ce dissocier de la position de la CREPUQ ;
• APPELLE l’ensemble des associations étudiantes, syndicales et communautaires ainsi que les individus à respecter les droits qui leur sont dévolus en vertu des différentes chartes des droits et liberté et la Déclaration des droits humains de l’ONU.
• QUE LE SÉTUE invite les autres syndicats de l’UQAM d’adopter cette résolution.
• QUE LE SÉTUE exige le retrait de toutes les charges contre les personnes arrêtées dans le cadre de la grève étudiante.
Quant au projet de loi du Gouvernement fédéral visant à régler le conflit au Canadien Pacifique, le conseil syndical a adopté le texte suivant :
ATTENDU:
• l’adoption par le gouvernement conservateur de la loi spéciale empêchant toute grève par les employé-es du Canadien Pacifique;
• que par cette loi spéciale, le gouvernement porte atteinte au droit de libre association et au droit de tout-e travailleuse/travailleur à la négociation, notamment par l’imposition d’un arbitre qui décidera seul des conditions de travail des travailleuses et travailleurs du Canadien Pacifique;
• que le Canadien Pacifique et réalisé des profits de plus de 500M$, que le Fonds de pension de ses employé-e-s est solvable à 96% et que l’employeur a demandé d’importantes concessions aux employé-e-s de l’ordre de 40% des bénéfices marginaux;
• que les travailleuses et les travailleurs du Canadien Pacifique avaient librement adopté et exercé un mandat de grève;
• que la direction du Canadien Pacifique, malgré les concessions de ses employé-es, n’a pas renoncé à ses bonis, primes et hauts salaires;
Que le SÉTUE
• BLÂME le gouvernement conservateur pour le non-respect flagrant du droit fondamental à l’association et à la négociation et l’adoption de cette loi spéciale;
• BLÂME le gouvernement conservateur pour son incompétence à assurer les droits fondamentaux de libre association et de négociation;
• DEMANDE la démission du gouvernement pour ne pas avoir respecté, de manière répétée, le droit des travailleuses et des travailleurs à la libre association et à la négociation, notamment dans le cas des travailleuses et travailleurs des postes, de l’automobile et d’Air Canada;
• APPUIE les travailleuses et travailleurs du Canadien Pacifique dans leur conflit de travail avec la direction de l’entreprise;
• APPUIE la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada.
• CONTACTE le syndicat pour lui démontrer sa solidarité et encourage ses membres à participer à toute action de solidarité envers les travailleuses et les travailleurs du C.P.
Négociation pour la fondation UQAM
Le processus de négociation va bon train. Le cahier de charge du SÉTUE a été présenté à l’employeur jeudi dernier. Comme il n’y a aucun nouveau développement dans ce dossier, nous vous renvoyons au bulletin INFO-NÉGO, disponible sur notre site internet: http://www.setue.org/node/1242
Assemblée générale 7 juin :
Les sujets de ce résumé seront abordés à l’Assemblée générale la semaine prochaine.
Nous vous invitons à vous joindre à nous.