Rapport AON : Réactions préliminaires du SEtuE

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Le 13 mai dernier, le SÉtuE prenait connaissance du rapport de la firme-conseil AON sur l’étalonnage des conventions collectives pour les auxiliaires de recherche et d’enseignement. D’emblée, à la lecture de ce rapport de 14 pages, un élément étonne : la méthodologie utilisée pour réaliser l’étude, pour ne pas dire le manque de méthodologie. En effet, AON présente un rapport qui ferait sourciller n’importe quel spécialiste en méthodologie qui se respecte.

D’abord, les variables à l’étude. Le rapport devait porter sur les conventions collectives. Or, le document produit ne fait état que des taux de salaires, des indemnités, des congés et de la charge de travail. Donc, pas un mot sur les clauses normatives qui forment une part importante des conventions collectives signées entre employeurs et syndicats, et qui statuent sur les conditions de travail des employés.

Ensuite, que penser de l’échantillonnage; l’UQAM est ici comparée avec l’Université de Montréal, l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, et les universités du réseau UQ, soit l’UQTR, l’UQAC, l’UQAR, l’UQAT, et l’UQO. On a donc laissé de côté les trois universités anglophones de la province, soit McGill, Concordia, et Bishop, mais sans que ce choix soit justifié. Pourtant, McGill et Concordia sont, tout comme l’UQAM, des universités montréalaises et leur population est nettement plus comparable en terme de taille. Pourquoi alors les rejeter, d’autant plus que les employé-e-s étudiant-e-s de McGill sont aussi des travailleurs-euses syndiqué-e-s? Et pourquoi aussi distinguer les universités du réseau UQ des autres établissements de la province? Encore là, aucune explication quant à ces choix méthodologiques. Voici donc un rapport incomplet en ce qui a trait à la base de comparaison et hautement déficient sur le plan de la méthode, ce qui rend à ce stade-ci ses conclusions irrecevables et son appréciation impossible.

Mais surtout, le rapport ne tient tout simplement pas compte de l’unité 2, c’est-à-dire des étudiant-e-s qui font du travail autre que celui d’auxiliaire d’enseignement ou de recherche. Que doit-on penser de ces choix qui ne sont aucunement justifiés?

Voir également : http://www.setue.org/node/285

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