Présentée sous l’étiquette de “modernisation” les modifications proposées par les différentes composantes du réseau Université du Québec sont loin d’être anodines et présentent, au contraire, un grave danger pour la mission initiale du réseau qui est de démocratiser l’éducation universitaire de qualité. Les différentes universités consultent donc leurs communautés respectives à ce stade-ci pour pouvoir présenter une demande au gouvernement concernant la révision du modèle actuel. Voici la position adoptée par le SÉtuE sur la question:
Considérant que la mission historique du réseau UQ est l’accessibilité géographique et financière aux études universitaires;
Considérant que l’actuel projet de réforme du Réseau UQ s’inscrit dans le même esprit de « nouveau management public » que les projets de loi 38 et 44 concernant la gouvernance des institutions postsecondaires;
Considérant que, à terme, le projet de réforme mettra en concurrence les différentes composantes du réseau UQ, ce qui n’est pas sans rajouter à l’absurdité actuelle du système universitaire au Québec;
Considérant que le projet de réforme implique une dévolution de pouvoir de l’UQ vers les CA des constituantes et que le SÉTUE, au même titre que le SEUQAM, n’a pas de siège votant au sein du conseil d’administration de l’UQAM;
Considérant que le projet de réforme propose en douce de ne plus consulter la communauté interne lors de la nomination d’un nouveau recteur ou d’une nouvelle rectrice;
• Le SÉtuE s’oppose à la proposition des neuf recteurs et rectrice des composantes de l’UQ concernant une refonte majeure de la Loi sur l’Université du Québec qui fait actuellement l’objet de consultations et revendique son rejet;
• Le SÉtuE s’oppose notamment à l’exclusion totale des membres internes à « l’Assemblée de l’Université »
• Le SÉtuE revendique qu’une majorité de sièges à l’Assemblée des gouverneurs de l’UQ ou toute instance similaire soient détenus par des membres internes des communautés universitaires, redevables devant leurs pairs;
• Le SÉtuE revendique que la direction et le conseil d’administration de l’UQAM interpellent constamment le gouvernement du Québec afin d’obtenir un réinvestissement public massif au sein du système d’éducation postsecondaire afin d’en assurer un financement public intégral.
• Le SÉtuE souhaite que l’ensemble des constituantes du réseau en fasse de même.