OTTAWA, le 10 déc. /CNW Telbec/ – Pourquoi le Musée des beaux-arts cherche-t-il à privatiser sa populaire librairie, qui pourtant génère des recettes équivalentes à 26 % des revenus du Musée?
Pourquoi le Musée des beaux-arts verse-t-il des centaines de milliers de dollars en primes de rendement à des gestionnaires qui continuent de licencier du personnel et d’accuser un déficit?
Ce ne sont que quelques-unes des questions qui ont été posées au directeur du Musée, Marc Mayer, ainsi qu’au conseil d’administration durant la troisième réunion publique annuelle du Musée des beaux-arts, qui a eu lieu le lundi 7 décembre.
En raison du contexte économique difficile, le Musée des beaux-arts a connu une baisse d’achalandage. Comment le Musée peut-il justifier le versement de primes considérables et la privatisation d’une source importante de revenus pour le Musée?
Fait tout aussi inquiétant, le nombre de mises à pied au Musée des beaux-arts. En septembre, 12 travailleuses et travailleurs, dont des guides éducateurs, ont reçu des avis de mise à pied. Si la librairie est privatisée, neuf autres personnes perdront leur emploi. Il s’agit d’une perte importante pour le Musée; une perte qui aura une incidence sur sa capacité de s’acquitter de son mandat, soit de rendre les collections du Musée accessibles à l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Le licenciement des guides éducateurs est particulièrement troublant du fait que ces personnes jouent un rôle essentiel en présentant les programmes éducatifs et en rendant l’art accessible et pertinent pour le public. En fait, une étude effectuée pour le compte du Musée des beaux-arts a révélé que “le programme de visites guidées est le facteur le plus important dans le succès d’une visite scolaire.” Alors, comment peut-on éliminer un facteur aussi important?
L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) est le syndicat qui représente le personnel du Musée des beaux-arts du Canada. L’AFPC, ses membres au Musée des beaux-arts et les citoyennes et citoyens inquiets des décisions prises par le Musée s’opposent à la privatisation de la librairie, aux nombreux licenciements et au versement de primes aux gestionnaires. Nous demandons au directeur, Marc Mayer, et au conseil d’administration du Musée des beaux-arts de revenir sur leur décision et de collaborer avec nous pour assurer un avenir positif au Musée et à son personnel.