Gouvernance: Un faux remède à un faux problème

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QUEBEC, le 16 juin /CNW Telbec/ – La Confédération des associations
d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), le Students’
Society of McGill University (SSMU), le Regroupement des étudiantes et des
étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke
(REMDUS) et l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits
aux études supérieures (AELIES) dénoncent le désir de rentabilisation des
universités entourant cette nouvelle annonce de la loi sur la gouvernance des
universités proposée par le gouvernement. Ce projet de loi témoigne d’une
profonde incompréhension du fonctionnement et du rôle de ces institutions.
“Avec les réactions négatives qu’on suscité les précédentes moutures de
ce projet de loi et les modifications purement esthétiques de la loi 38, nous
croyons que cette nouvelle annonce démontre l’acharnement du présent
gouvernement et le mépris pour l’ensemble des acteurs liés au monde de
l’éducation.” déclare Sebastian Ronderos-Morgan, vice-président aux affaires
externes du SSMU.
Ce projet de loi est une réponse idéologique et inadéquate aux problèmes
qui touchent la gestion des universités. “Il serait illusoire de croire que la
centralisation des pouvoirs entre les mains de quelques administrateurs
augmentera la transparence de leurs décisions, pourtant nécessaire à une saine
gestion.” souligne Barbara Poirier, présidente de la CADEUL.
Les associations s’inquiètent aussi de l’insistance du gouvernement à
imposer aux universités des gestionnaires n’ayant aucune expérience
universitaire. Selon le projet de loi, ces institutions devront réserver à ces
gestionnaires au minimum 60% des sièges au conseil d’administration, en plus
de leur permettre de briguer le poste de recteur. “Les universités doivent
d’abord et avant tout être régies par des principes de rigueur intellectuelle
plutôt que par des indicateurs économétriques” rappelle Barham Thiam,
président du REMDUS.
Cette majorité accordée aux membres externes ne résoudra en rien les
problèmes de mauvaise gestion des universités. L’expérience de l’Université de
Montréal en témoigne puisque la présence majoritaire de membres externes sur
son conseil d’administration ne l’empêche pas de présenter des déficits année
après année tout en investissant dans des projets à risque. “En déposant des
projets de loi pour modifier la gouvernance des universités, le gouvernement
détourne l’attention du débat sur le sous-financement de l’enseignement
postsecondaire qui doit impérativement avoir lieu” affirme Sylvain Mercier,
président de l’AELIES.

L’AELIES, la CADEUL, le REMDUS et le SSMU représentent plus de 60 000
étudiantes et étudiants universitaires et mettent actuellement sur pied une
nouvelle association étudiante nationale pour les représenter. Les
associations sont satisfaites de la tenue de consultations générales et
comptent y participer.

Renseignements: Frédéric Roy, vice-président aux communications, CADEUL,
(418) 929-7934, communications@cadeul.ulaval.ca; www.cadeul.com

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