MONTRÉAL, le 19 août /CNW Telbec/ – La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) salue les propos du président de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) concernant les frais de scolarité. Denis Brière a véritablement brisé le “consensus” des recteurs autour de la hausse des frais hier, lors des auditions entourant la loi 95. Celui-ci a clairement reconnu qu’une hausse des frais de scolarité avait une incidence sur l’accessibilité aux études et que ce n’était donc pas une voie à privilégier. “Ce que dit M. Brière, c’est que s’il y a de l’argent à aller chercher, elle ne se trouve pas dans la poche des étudiants”, a résumé Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
M. Bureau-Blouin invite toutefois tous les acteurs de l’éducation à s’unir pour trouver un véritable consensus. “L’idée de la taxe sur la masse salariale est à analyser, mais elle constitue une taxe régressive. Notre Fédération prône plutôt l’arrimage de l’impôt sur les bénéfices des entreprises avec l’Ontario, ou le retour de la taxe sur le capital au niveau de 2007”, explique le président.
Les étudiants collégiaux sont ravis de la réponse du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) suite à l’audience de M. Brière. Pour la première fois depuis le budget, le MELS propose d’analyser une autre proposition que celle de hausser les frais. “C’est un premier pas vers une discussion constructive. Il est cependant dommage que les propositions étudiantes doivent passer par un recteur pour être prises en considération. Le ministère a tout intérêt à s’asseoir avec les étudiants et trouver une solution durable pour l’avenir de l’éducation au Québec”, a déclaré M. Bureau-Blouin.
Rappelons que la FECQ avait déposé au ministère un projet de restructuration des finances publiques ambitieux en janvier dernier. Le document de la Fédération est disponible à l’adresse http://bit.ly/90OjM1.
La FECQ tient aussi à rappeler que les audiences de la loi 95 servent à s’assurer que les milliards de dollars confiés aux universités sont bien gérés. La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a récemment soulevé plusieurs cas de mauvaise gestion qui doivent être analysés lors de ces audiences. “Chaque année, c’est 600 M$ que les étudiants confient aux universités via les frais de scolarité. Quand on regarde ce qui se passe, je ne peux pas dire que ces millions sont toujours bien gérés”, a rappelé Léo Bureau-Blouin.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 55 000 étudiants réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l’ensemble du territoire québécois. Depuis 20 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.