(SHERBROOKE) Une coalition de cinq associations de professeurs des universités de Sherbrooke et Bishop’s ont manifesté vendredi leur opposition au projet de loi 38 sur la gouvernance universitaire.
Les professeurs universitaires du Québec demandent le retrait de ce projet de loi qui se trouve devant l’Assemblée nationale et réclament des états généraux sur l’avenir des universités au Québec.
«Il faudrait prendre le temps de réfléchir avant d’adopter des lois qui risquent de faire décrocher les professeurs universitaires. Il y a un mouvement général d’opposition des professeurs d’université au Québec à ce projet de loiqu’il faut retirer», explique le vice-président du syndicat des professeurs de l’Université de Sherbrooke, Robert Tétreault.
Les professeurs universitaires déplorent ce projet de loi qui selon eux menace l’autonomie universitaire, la liberté académique et qui ignore le sous financement universitaire.
«Ce projet de loi propose notamment que les conseil d’administration des universités soit composé à 60 pour cent de personnes de l’extérieur. Nous n’avons rien contre leur expertise, mais c’est de l’interne que nous pouvons être davantage critique face à la direction», explique M. Tétreault.
Les professeurs universitaires s’opposent aussi à ce qu’ils croient être un retour au concept de la «réingénérie» pour le milieu universitaire.
«Nous sommes déjà assez occupés par notre travail de professeur que nous n’avons pas le temps d’alimenter une machine de fonctionnaire pour se justifier en fonction d’indicateurs et de cibles», explique Robert Tétreault.
Des représentants des associations syndicales des professeurs de l’Université Bishop’s et de l’Université de Sherbrooke seront présents jeudi prochain à Québec en commission parlementaire.
Consultez l’article intégral de l’article de René-Charles Quirion de l’édition du 25 septembre 2009 de La tribune publié sur Cyberpresse.