Compte-rendu du congrès 2017 de l’AFPC-Québec

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Du 21 au 23 avril se tenait le congrès triennal de l’AFPC-Québec. Une délégation du SÉTUE y était pour nous représenter. Malgré le fonctionnement du congrès qui gagnerait clairement à être amélioré, nous avons réussi à gagner l’appui de la majorité pour la plupart des revendications importantes du SÉTUE. Le congrès fut grandement divisé entre les sections locales à chartes directes (principalement issues du milieu universitaire) et les éléments (regroupant les employé-e-s des ministères fédéraux). Cette tension s’explique à la fois par la culture politique différente qui règne dans ces deux milieux, mais aussi par la nature bien différente du travail, que ce soit au niveau du caractère temps plein / temps partiel ou de la permanence de l’emploi. Les sections universitaires ont montré leur solidarité même quand les sujets ne les affectaient pas directement. En revanche, lorsqu’il s’agissait de prendre des mesures concrètes pour favoriser ou aider les membres à statut précaire et, plus largement, les sections universitaires, la solidarité semblait moins forte.

Les principales résolutions adoptées

Le congrès a voté en faveur de la résolution du SÉTUE à l’effet que les indemnités de grève deviennent égales pour tout le monde, peu importe si les travailleurs et travailleuses travaillent à temps plein ou à temps partiel, soit 75$ pour 4h de piquetage. Cette motion devra également être adoptée au congrès AFPC-Canada en 2018 pour être effective. Une autre résolution du SÉTUE a été adoptée, à l’effet que l’AFPC-Québec fasse campagne pour l’amélioration des conditions minimales de travail (augmentation du salaire minimum à 15$, horaires de travail donnés aux travailleurs et travailleuses un minimum de 5 jours d’avance, l’obtention de 10 jours de congé de maladie par année pour toutes et tous ainsi que l’augmentation des vacances minimales pour tous les travailleurs et travailleuses à 5 semaines de vacances payées par année). Un autre changement positif est que le nombre maximum de personnes sur une équipe de négociation est augmenté de 3 à 5.

Un fonctionnement à revoir

Le fonctionnement du congrès lui-même pose problème du fait de son opacité, de l’application variable des procédures et du rôle discrétionnaire détenu par la présidence et par les comités des résolutions. Le fait de ne pas pouvoir amender les propositions en congrès nuit grandement au processus démocratique. Lors des élections, bien que les personnes déjà en poste à la tête de l’AFPC-Québec furent réélues, deux candidatures spontanées provenant du milieu universitaire ont permis de faire connaître au congrès les frustrations qui existent à l’égard des structures et du fonctionnement de l’AFPC et des désagréments que cela cause en termes d’intégration des sections locales universitaires. Entre autres, l’idée qu’on devrait pouvoir tenir des plénières en congrès fut applaudie par de nombreuses personnes.

En conclusion, nous avons réussi à faire adopter la plupart des propositions que nous considérions prioritaires, mais il n’en reste pas moins que le congrès de l’AFPC-Québec est une structure lourde qui gagnerait à être repensée pour être plus démocratique.

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