MONTRÉAL, le 29 mars /CNW Telbec/ – À la veille du budget, plusieurs associations étudiant-es tiennent à avertir le gouvernement libéral que toute annonce allant dans le sens des principes soutenus par le Pacte pour un pour un financement concurrentiel des universités et les 3 fascicules du comité Bachand entrainera une forte réaction des étudiant-e-s.
Sur l’appel de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), déjà près de 22 000 étudiant-e-s ont voté en faveur d’une grève ou d’une levée de cours ce jeudi 1er avril, jour de la manifestation de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. “Il est hors de question pour les étudiant-es de laisser passer une autre augmentation de leur facture à l’université, et encore moins la dérèglementation et la différenciation des frais de scolarité. Nous mettrons tout en œuvre pour bloquer les réformes régressives du gouvernement.” lance Stéphanie Thibodeau, de l’Association générale étudiante du Cégep de Drummondville.
Pour les associations étudiantes, régler le problème du déficit par une hausse des tarifs ou des coupures dans les services publics est tout à fait inacceptable et nuira à leur accessibilité. “Encore une fois, ce seront principalement les personnes à faible et à moyen revenu qui payeront pour les dérives néo-libérales du gouvernement.” s’indigne Stéphanie Bernier, de l’Association facultaire des étudiants en arts de l’UQÀM.
Les étudiant-es réaffirment que d’autres alternatives fiscales existent pour résorber le déficit. “Pourquoi ne pas ajouter au moins un palier d’imposition pour les contribuables à haut revenu? Pourquoi ne pas prévoir un impôt minimal pour les entreprises, dans l’objectif de freiner les pertes de revenu dues à l’évitement fiscal? Pourquoi ne pas réduire ou même abolir des exemptions fiscales qui ne profitent qu’aux plus riches ?” demande Daria Khadir, de l’Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent.