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Lutte contre la précarité

La lutte contre la précarité est pour nous, membres du SÉtuE, un enjeu très important. En effet, notre travail étant lié à des contrats, il s’agit d’une situation économique précaire et fragile. C’est pourquoi le budget alloué à l’embauche des auxiliaires d’enseignements est crucial : plus il est élevé, plus il y a de contrats qui peuvent être alloués, et plus il y a de chances que le nombre d’heures de ces contrats soit intéressant.

Auxiliaires d’enseignement

Le surplus des heures travaillées, si le contrat n’est pas renouvelé, constitue du bénévolat. Or, plusieurs membres du SÉtuE travaillent sans avoir de salaire, par exemple pour terminer des corrections, ce qui n’est pas approprié. Un contrat de travail a un nombre d’heures déterminé, et la poursuite des corrections doit se faire uniquement lorsqu’un renouvellement de contrat a bien été accepté. Sinon, il est de la responsabilité des professeur-e-s ou chargé-e-s de cours de compléter la correction, puisqu’ils et elles sont payé-e-s pour le faire. L’augmentation du budget pour les auxiliaires d’enseignement permettrait à plus d’étudiant-e-s d’avoir un contrat de travail lié à leur champ d’études, et faciliterait les reconductions de contrats lorsque cela s’avère nécessaire, en plus de réduire la précarité étudiante.

Qualité de l’enseignement

L’importance des auxiliaires d’enseignement est souvent négligée, et pourtant, ces emplois jouent un rôle crucial pour l’enseignement, en particulier au 1er cycle. Les auxiliaires d’enseignement permettent d’offrir un soutien à la population étudiante grâce à du tutorat, des corrections détaillées que les responsables de l’enseignement n’ont pas toujours le temps d’effectuer, ainsi qu’une assistance en classe. Bref, leur travail contribue à la qualité de l’enseignement universitaire. De plus, cette question touche aussi à la qualité de l’enseignement aux cycles supérieurs, puisque le travail de correction et de tutorat permet un apprentissage complémentaire à la formation propre au programme d’études de maîtrise ou de doctorat. Il est donc important d’avoir un financement adéquat pour l’embauche des auxiliaires d’enseignement, considérant que cela a un impact autant sur la qualité de l’enseignement que sur la situation budgétaire des étudiant-e-s.

Moyenne-cible

La moyenne-cible correspond au nombre d’étudiant-e-s normalement attribué pour un groupe-classe, qui varie selon le cycle d’études. Actuellement, la moyenne-cible est déjà très peu respectée, ce qui nuit à la qualité de l’enseignement, et ce, à tous les cycles d’études. Il est évident que plus il y a d’étudiant-e-s par groupe, plus la qualité de l’enseignement risque d’être menacée. Il faut donc s’assurer que la moyenne-cible ne sera pas augmentée, mais surtout, exigeons que la moyenne-cible actuellement en vigueur soit plus strictement appliquée par l’université, en particulier aux cycles supérieurs où le dépassement est devenu quasiment systématique. D’ailleurs, l’UQÀM s’était déjà engagée à augmenter les ressources d’auxiliaires d’enseignement pour contrer les effets de l’augmentation de la moyenne-cible, mais cela n’a malheureusement pas été fait de façon significative. Exigeons donc que l’université respecte vraiment ses engagements et augmente le nombre d’heures allouées pour les auxiliaires d’enseignement, ce qui permettra à la fois d’assurer une formation universitaire de haut niveau et de réduire un peu la précarité des étudiant‑e‑s employé‑e‑s.

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