Vers la grève climatique du 27 septembre

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Ceci est un article publié dans le Journal de la rentrée d’Automne 2019.

Il est minuit moins une! Nous ne pouvons plus demeurer immobiles à l’égard de la crise climatique qui menace actuellement l’ensemble du globe. Au cours de la dernière année, un important mouvement écologique a été mis sur pied à l’échelle internationale afin de pousser les gouvernements à agir à la hauteur des défis de notre époque. Ce mouvement qui a ébranlé le Québec au printemps n’en est qu’à ses balbutiements et un appel à une grève climatique internationale est lancé pour le 27 septembre prochain.

Un mouvement international pour la justice climatique

Une adolescente danoise, Greta Thunberg, a déclenché en août 2018 un mouvement de grève scolaire pour le climat qui s’est tenu tous les vendredis. Ce mouvement de grève scolaire s’est rapidement diffusé un peu partout sur la planète. Dès le printemps 2019, Montréal est entré dans le bal, avec le mouvement « Pour le futur Montréal » qui s’est mis sur pied afin de faire sortir, ici aussi, les élèves tous les vendredis dans les rues de la métropole. Alors que des centaines d’élèves du secondaire ont participé de manière hebdomadaire à ces manifestations, un appel à une manifestation internationale pour exiger une réponse adéquate au sérieux de la crise climatique a été lancé pour le 15 mars 2019. Des dizaines de milliers de personnes se sont jointes lors de cette manifestation aux étudiant·e·s du secondaire qui se mobilisaient depuis plusieurs semaines déjà. Cette manifestation a rassemblé, selon les organisatrices et organisateurs, près de 150 000 personnes dans les rues de Montréal, rejoignant dans l’imaginaire québécois les manifestations de la grève étudiante de 2012 et la manifestation contre l’intervention américaine en Irak de 2003. À l’échelle internationale, ce sont plusieurs millions de personnes qui se sont mobilisées dans les rues lors de cette journée, alors que la manifestation montréalaise se démarquait au niveau du globe comme étant la plus populeuse.

La planète en grève

À la suite de cette importante mobilisation, les acteur·trice·s de la résistance à la crise climatique ont décidé de passer à un autre niveau en appelant pour le 27 septembre prochain à une grève climatique (Earth Strike), qui toucherait non seulement les étudiant·e·s mais aussi les salarié·e·s. La date du 27 septembre a été choisie pour tenir la grève mondiale en référence à la sortie le 27 septembre 1962 du livre Silent Spring, de la biologiste Rachel Carson, ayant participé à l’émergence du mouvement écologiste. Avec comme slogan « Pas de travail sur une planète morte », le mouvement La planète en grève s’est peu à peu structuré au Québec afin de coordonner les syndicats qui désireraient se joindre au mouvement de contestation. Ainsi, dès la fin du printemps 2019, plusieurs syndicats, principalement dans les cégeps et les universités, ont tenu des assemblées générales et ont adopté des mandats de grève pour la journée du 27 septembre. Un tel mouvement de grève climatique dans les milieux de travail constitue un moment charnière afin de forcer les gouvernements à prendre acte des dérèglements climatiques et à entamer la transition écologique essentielle à la survie des écosystèmes. Le mouvement syndical, qui trop longtemps a été englué dans une conception productiviste de l’économie, prend peu à peu conscience de la catastrophe à venir et du rôle que les travailleurs et les travailleuses peuvent et se doivent de jouer pour l’avenir du monde.

L’UQAM en grève pour le climat?

Alors que le mouvement pour la justice climatique prend de l’ampleur un peu partout sur la planète, notre université est elle aussi impliquée dans le mouvement. Lors de la grande manifestation du 15 mars, la majorité des associations étudiantes ont tenu des assemblées et adopté des mandats de grève pour cette journée. Du côté syndical, la mobilisation était encore timide au printemps, mais le vent tourne et la question de la crise climatique a été mise au centre de la campagne du SÉTUE-UQAM. Au cours de l’automne, la mobilisation et les assemblées générales pour la manifestation du 27 septembre débouleront rapidement. La plupart des associations étudiantes, mais aussi le SÉTUE, tiendront dans les premières semaines de la session des assemblées générales de grève pour se joindre au mouvement. Notre syndicat, le SÉTUE, sera partie prenante du mouvement en se solidarisant avec les associations étudiantes de l’UQAM et du Québec, mais aussi avec les syndicats qui ont pris position au cours des derniers mois pour participer aux mobilisations et à la grève climatique du 27 septembre. 

Il ne tient qu’à nous de faire du 27 septembre une journée historique où l’ensemble de la communauté uqamienne sera mobilisée afin d’interrompre la fuite en avant de la classe dirigeante à l’égard de la catastrophe écologique. 

Fin du monde,
Fin du mois,
Même patrons,
Même combat !

par Jaouad Laaroussi, repsonsable aux affaires externes

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