La rencontre de négociation du 21 avril s’est déroulée sur un mode nettement différent des séances précédentes. Les représentants de l’UQAM nous avaient annoncé lors de la dernière réunion qu’ils pouvaient difficilement négocier avec le SÉtuE puisqu’ils n’avaient pas de mandat à cet effet, qu’ils souhaitaient d’abord que leur soient expliquées l’ensemble des revendications du syndicat avant de les commenter (demandes qu’ils ont évidemment déjà en main), et enfin qu’ils étaient aussi en attente du rapport de la firme Aon pour connaître les paramètres financiers avec lesquels l’administration devait composer (alors qu’une étude similaire conduite par le SÉtuE est déjà prête).
Devant l’irritation certaine de l’équipe de négociation, qui depuis le début des rencontres s’affaire à défendre les demandes de notre syndicat sans pouvoir, pour la plupart du temps, connaître les positions de leurs interlocuteurs, et assurément aussi grâce aux nombreuses actions organisées par le SÉtuE dans les dernières semaines à l’intérieur des murs de l’UQAM, les représentants de l’Université ont adopté une nouvelle attitude qui a donné lieu à un dialogue plus encourageant. Ceux-ci nous ont proposé de créer des sous-comités qui auraient pour tâche, pour l’instant, de s’atteler à certains thèmes de la convention collective dont le traitement pourrait être facilité par la tenue de discussions plus informelles. Il s’agit par exemple de la revendication du double statut à la bibliothèque pour les étudiants-employés, des locaux mis à la disposition du Syndicat, et de la forme et du contenu des contrats. Bien entendu, ces sous-comités ne seront pas de nature décisionnelle, et devront faire part des solutions éventuellement aménagées à la table de négociation. Les représentants du SÉtuE ont vu cette proposition d’un bon œil, jugeant qu’elle nous permettrait entre autres d’avoir plus de temps pour travailler avec les porte-parole de la direction. À ce sujet, nous avons aussi convenu de trois autres réunions de négociation pour le mois de mai, auxquelles s’ajouteront des rencontres entre les sous-comités.
En bref, un dialogue beaucoup plus constructif, qui a montré l’intention de l’UQAM de faire avancer les pourparlers avec le SÉtuE, mais qui visait avant tout à convenir d’une modalité complémentaire de négociation, et au cours de laquelle nous n’avons donc pas eu de nouvelles réponses quant à nos revendications.