OTTAWA, le 22 févr. /CNW Telbec/ – John Gordon, président national de l’Alliance de la Fonction publique du Canada et Jérôme Turcq, vice-président de l’AFPC pour le Québec, ont pris la parole aujourd’hui au nom de leurs membres employés du Centre international des droits de la personne et du développement démocratique (Droits et Démocratie) basé à Montréal.
L’annonce plus tôt aujourd’hui de la nomination d’un nouveau candidat à la présidence n’est que la pointe de l’iceberg, et ne suffira pas à régler la crise actuelle à Droits et Démocratie”. a dit Gordon.
“Nos membres ont fait l’objet de profilage religieux et d’intimidation. Le climat de travail est intolérable,” renchérit Gordon. “Ils font face à ce qui s’apparente à une chasse aux sorcières, et ils sont indignés.”
Selon John Gordon, “on a annoncé qu’une firme privée effectuera une enquête financière, et le Ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a appuyé cette initiative, mais le Bureau du vérificateur général du Canada procède à un examen annuel des finances de Droits et Démocratie depuis sa création. De plus, le ministère des Affaires étrangères a réalisé sa dernière évaluation quinquennale de Droits et Démocratie en 2008, on n’a rien trouvé de mal et les conclusions de l’évaluation sont positives.”
Droits et Démocratie est en crise depuis la mort de son président, Rémy Beauregard, après une réunion houleuse de son conseil d’administration le 7 janvier dernier. Presque tout le personnel, incluant les gestionnaires, ont alors écrit au Premier ministre Steven Harper et au ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, leur demandant l’expulsion du président du Conseil d’administration, Aurel Braun, du vice-président Jacques Gauthier, maintenant président par intérim, et d’Elliot Tepper, un autre membre du conseil d’administration, les trois auteurs de l’évaluation secrète et extrêmement négative de M. Beauregard.
“Depuis que cette lettre a été envoyée”, a soutenu monsieur Turcq, “les choses ont systématiquement empiré. Le personnel des communications a été mis sur la touche et les communications sont maintenant assurées par une entreprise privée, Prima Communication. Un enquêteur privé d’une compagnie spécialisée en surveillance et en action contre la syndicalisation a aussi été embauché. Pourquoi? Personne ne l’a dit.”
“Il est important de ne pas perdre de vue l’ensemble de la situation” conclut John Gordon. “La crise à Droits et Démocratie ne peut être réduite à une affaire interne. En effet, l’intégrité de toute organisation travaillant sur les droits humains dans des pays en conflit ou vulnérables dépend de sa capacité d’enquêter en toute indépendance, sans ingérence partisane ou idéologique, sur les violations des droits de la personne où qu’elles surviennent”.