L’automne promet d’être chaud à l’UQAM si les négociations entre la direction de l’établissement et le Syndicat des employés-étudiants (SetuE), dont la convention collective est échue depuis plus d’un an, continuent de piétiner, a appris RueFrontenac.com.
Le scénario de débrayage qui a paralysé l’institution universitaire pendant sept semaines ce printemps pourrait se répéter dès septembre, prévient Éric Demers, qui représente quelque 2400 personnes.
«On est toujours dans la dynamique de trouver une entente. Mais on n’acceptera pas de règlement à rabais. Si c’est ça l’intention de l’Université, il va y avoir un conflit à l’automne», lance le président du SetuE.
«On est prêts à se battre. On est assez confiants qu’on va avoir la mobilisation des étudiants, pour lesquels l’université a augmenté les frais », laisse tomber M. Demers.
À la demande de la direction de l’UQAM, un conciliateur a été nommé dans le dossier afin de rapprocher les parties. La première rencontre a eu lieu la semaine dernière, et l’établissement et le syndicat doivent se rencontrer de nouveau ce mardi.
«On espère toujours qu’une entente sera possible. On a abandonné certaines de nos revendications, mais on ne peut pas laisser tomber nos priorités. Il va devoir y avoir une ouverture de l’Université», dit-il.
Conflit de sept semaines
Réclamant davantage de postes et la parité salariale avec leurs collègues des autres universités, les professeurs et maîtres de langue de l’UQAM ont quitté leurs salles de cours pendant près de deux mois ce printemps. Sous la menace d’une loi spéciale du gouvernement, les parties en sont finalement venues à une entente à la fin du mois d’avril.
Le règlement prévoyait notamment l’embauche de 145 professeurs et un rattrapage salarial de 11% d’ici à juin 2012.