Du 25 au 28 novembre dernier a eu lieu le 32e congrès de la FTQ (la Fédération des Travailleurs et Travailleuses du Québec). Le SÉTUE y était présent grâce à la représentation assurée par deux membres de l’exécutif.
Le thème de cette année portait sur les défis du syndicalisme face à la transformation du travail. Dans son invitation, la FTQ expliquait ainsi : ” (…) la transformation numérique de l’économie s’accélère (ubérisation, robotisation, intelligence artificielle, etc.) et la transition énergétique aussi. Il est urgent que nous discutions entre nous de l’impact de ces transformations sur nos milieux de travail et sur notre travail syndical. “
Le SÉTUE a mis de l’avant plusieurs résolutions, notamment contre la Loi 21 sur la laïcité, pour une compagne pour un salaire minimum à 18$/h, en solidarité à lutte pour le climat, en solidarité à la lutte pour la rémunération des stages. Presque toutes nos résolutions ont été adoptées.En effet, notre résolution visant l’augmentation du salaire minimum à 18$ de l’heure n’est pas passée. Elle a été remplacée par une résolution voulant que la FTQ fasse une compagne générale, sans salaire cible, pour une augmentation du salaire minimum quel qu’elle soit. La loi 21 sur la laïcité a aussi été un enjeu divisant : le SÉTUE a amené une proposition pour que la FTQ prenne une résolution claire contre ce projet de loi et qu’elle le dénonce publiquement. La proposition a été transformée par le comité des résolutions, pour qu’elle demande simplement à la FTQ de créer un comité de travail afin d’étudier les potentiel effets “néfastes” de la loi 21 sur les milieux de travail, et ce sans exiger de prise de position publique contre ladite loi. Des résolutions sur les personnes autochtones qui proposaient de leur réserver des espaces sur les instances de la FTQ et de leur octroyer des espaces de parole au sein de l’organisation ont été rejetées sur recommandation du comité des résolutions.
Le SÉTUE s’est aussi solidarisé et a milité et promu une proposition pour s’opposer aux changements discriminatoires au PEQ proposée par le Syndicat des travailleuses et travailleurs étudiants et postdoctoraux de l’Université Laval. Proposition qui a été adoptée. Une résolution relative à l’immigration concernant le projet de loi 9 (disparition des 18 000 dossiers) a été adoptée à l’unanimité sans débat. Notons également que deux propositions concernant les professionnels de recherche (généralement des personnes en postdoc, donc souvent de l’international) sont passées : une pour reconnaître leur importance au sein de l’université, notamment au niveau de la formation des étudiant.e.s, une autre pour qu’iels aient accès à l’assurance santé.
À souligner aussi : l’adoption d’une résolution d’appui à la révolte en Haïti. Une résolution concernant les toilettes non genrées dans les instances de la FTQ a été adoptée à l’unanimité, ainsi qu’une autre résolution condamnant les interventions chirurgicales et les assignations de genre arbitraire dès la naissance sur les personnes intersexes.
Mercredi le 27 novembre, une manifestation a eu lieu à l’Assemblée nationale dont le SÉTUE s’est désolidarisé en quittant la manifestation après le discours clivant du secrétaire général de la FTQ qui opposait santé-sécurité au travail et immigration.
Rendez-vous dans trois ans pour le prochain congrès de la FTQ !