Radio-Canada : Manifestation devant l’Assemblée nationale

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Des centaines de syndiqués des secteurs publics et parapublics du Québec manifestent devant l’Assemblée nationale, lundi, afin de protester contre la lenteur des négociations qui doivent aboutir à la conclusion d’une nouvelle convention collective.

Le front commun représentant 475 000 syndiqués de la fonction publique du Québec et le gouvernement Charest souhaitent tous deux parvenir à une entente négociée d’ici le 31 mars, date à laquelle vient à échéance la convention collective imposée sous le bâillon en décembre 2005.

Dans un communiqué publié lundi avant-midi, les dirigeants du front commun représentant 475 000 syndiqués de la fonction publique du Québec ont déploré que le processus « soit ralenti à cause de certains irritants majeurs aux tables sectorielles qui s’apparentent davantage à des récupérations de tous ordres ».

Lucie Martineau, du Secrétariat intersyndical des services publics, a abordé certains dossiers faisant l’objet de « récupérations ». Elle a évoqué les régimes d’assurance-traitement, la politique de non-renouvellement des effectifs et des journées de maladie et de libération syndicale.

En entrevue au Réseau de l’information, le président de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a d’ailleurs affirmé que le front commun et la présidente du Conseil du Trésor, Monique Gagnon-Tremblay, ont convenu d’accélérer les négociations à ces 42 tables sectorielles lors d’une rencontre tenue à l’abri des médias vendredi dernier, à Montréal.

« On s’est entendus vendredi avec la ministre, Mme Gagnon-Tremblay, pour mettre l’accent sur les tables sectorielles. Il y a beaucoup de travail à faire là et, dès demain, on va commencer à travailler de façon sérieuse aux tables sectorielles, tout en continuant bien sûr [les négociations à] la table centrale », a expliqué M. Arsenault.

Écart important

Pour l’heure, les parties campent sur leurs positions. Québec propose une hausse de la rémunération globale, qui inclut tous les avantages sociaux, de 7 % sur cinq ans. L’augmentation salariale serait limitée à 5 %. Cette offre pourrait être bonifiée de 0,75 % pour chacune des deux dernières années si la croissance économique est plus élevée que prévu.

Les syndicats, pour leur part, demandent une augmentation de salaire de 11,25 % sur trois ans (3,75 % par année) afin, disent-ils, de protéger le pouvoir d’achat des fonctionnaires et de réduire l’écart salarial par rapport aux employés du gouvernement fédéral, des autres provinces ou du secteur privé québécois.

Le front commun soutient que l’offre de Québec maintient ses membres « sur le chemin de l’appauvrissement et exclut d’emblée tout rattrapage salarial et toute participation à l’enrichissement collectif ».

Le président de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec, Michel Arsenault, croit qu’il est réaliste d’espérer la conclusion d’une entente d’ici 38 jours. Il croit que le gouvernement fait preuve de plus d’ouverture que lors des dernières négociations.

Le front commun réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du Secrétariat intersyndical des services publics (CSQ, FIQ, SFPQ, SPGQ et APTS), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).

Consultez l’article intégral de l’édition du 22 février 2010 du site de Radio-Canada.

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