OTTAWA, le 31 mars /CNW Telbec/ – L’Alliance de la Fonction publique du Canada, le plus important syndicat du secteur fédéral, va agir rapidement afin d’empêcher Postes Canada de privatiser une importante partie de ses services. La société de la couronne a annoncé hier qu’elle allait impartir ses centres de contacts et le Centre national de philatélie, éliminant ainsi plus de 300 emplois dans le pays.
Les centres visés sont établis dans les villes suivantes :
– Edmonton
– Ottawa
– Winnipeg
– Antigonish
– Fredericton
“L’obsession de la privatisation compromettra sérieusement la qualité des services postaux dans les collectivités visées”, a souligné Robyn Benson, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC pour les Prairies. “Plusieurs régions au pays seront privées d’un contact local avec Postes Canada et perdront de nombreux emplois essentiels à leur économie locale”, a-t-elle ajouté.
Selon la vice-présidente Benson, la privatisation des services de réponse téléphonique soulève également la question de la protection des renseignements confidentiels fournis par la population canadienne.
“Je doute que les Canadiennes et les Canadiens acceptent que leurs services postaux deviennent une agence de collecte de renseignements du gouvernement américain”, a déclaré Mme Benson. “Si une société américaine répond aux appels pour Postes Canada, la USA Patriot Act donne au gouvernement américain accès à toutes les informations recueillies par l’entreprise. Est-ce cela que souhaite la population canadienne?”
Richard Deslauriers, le président national du Syndicat des employés des postes et communications (SEPC), un Élément de l’AFPC, a souligné que ce genre de raisonnement économique ouvrira la voie à une privatisation totale des services à Postes Canada.
“La privatisation a toujours été un objectif visé par la direction actuelle à Postes Canada et le gouvernement fédéral conservateur”, a déclaré le président Deslauriers. La privatisation partielle des services fera tomber Postes Canada entre les mains des entreprises privées, et la population canadienne sera privée d’un service sur lequel elle a compté pendant des décennies.”
L’AFPC représente plus de 165 000 membres dans tout le pays, dont 2 000 à Postes Canada.