QUÉBEC, le 4 nov. /CNW Telbec/ – Le Syndicat de la fonction publique du Québec a déposé la semaine dernière, auprès du Secrétariat du Conseil du trésor, ses revendications en vue du renouvellement des conventions collectives “Fonctionnaires” et “Ouvriers”. Lors de la tournée de consultation cet automne partout au Québec, les membres se sont prononcés en faveur des revendications syndicales à 93%. La présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau, accueille avec satisfaction les résultats de cette tournée. “C’est un message clair que les membres envoient au comité de négociation et au gouvernement. Les revendications qui viennent d’être transmises au Secrétariat du Conseil du trésor correspondent aux désirs et aspirations de nos membres.”
Voici les quatre priorités qui ont été entérinées par les membres du SFPQ :
Rémunération
Pour le SFPQ, il ne fait aucun doute qu’une meilleure rémunération vient en tête de liste des revendications comprenant la reconnaissance de l’expérience à l’embauche et lors de changement d’emplois au sein de la fonction publique. “Cette priorité devrait permettre, entre autres, la mise en place d’une structure salariale cohérente, d’appliquer les correctifs nécessaires aux échelles de traitement ainsi que d’autres aspects reliés à la rémunération”, explique madame Martineau.
Emplois
Seconde priorité : le maintien des emplois. Aux yeux du Syndicat, le gel de l’embauche et la politique de non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux entraînent une surcharge de travail alors que le recours à la sous-traitance coûte davantage à l’État.
Carrière
Un réel cheminement de carrière pour les membres du SFPQ figure aussi parmi les priorités. “Quand on parle d’attirer du sang neuf dans la fonction publique, il faut être en mesure de proposer un plan de carrière intéressant qui donne l’opportunité de progresser à une personne ayant choisi la fonction publique”. Par ailleurs, il faut mettre un frein à la précarité grandissante des emplois dans la fonction publique qui touche maintenant plus de 35 % des membres du SFPQ”, rappelle Lucie Martineau
Litiges
Enfin, le processus d’arbitrage est devenu, au fil du temps, relativement lourd et coûteux pour les parties, estime le SFPQ. Il devient donc impératif d’accélérer le traitement des litiges devant un arbitre, et ce, dans le but ultime d’éviter que l’employeur n’en tire profit en perpétuant le non-respect de la convention collective. Cela augmentera l’efficacité du système et engendrera plusieurs effets bénéfiques sur le climat et les relations de travail.
Cotisation spéciale
Lors de la tournée, les fonctionnaires se sont prononcés à plus de 71% en faveur d’une cotisation spéciale et les ouvriers à plus de 84% en faveur également. Ce montant sera perçu durant toute la période de négociation. Il s’agit d’un fonds spécial pour compenser les travailleuses et les travailleurs qui pourraient subir des pertes de revenus si, au moment jugé opportun, les membres décidaient de recourir à des moyens de pression lourds comme des débrayages. “Les membres du SFPQ conviennent ainsi de se donner à nouveau les moyens d’établir un solide rapport de force dans le cadre de la présente négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives”, a indiqué Lucie Martineau. Lors de la dernière négociation, 16 millions de dollars avaient ainsi été perçus auprès des membres pour des grèves sectorielles. Douze millions de dollars ont été retournés aux membres au terme de la négociation.
Profil du SFPQ
Le Syndicat de la fonction publique Québec regroupe environ 40 000 membres issus de la fonction publique québécoise, dont près de 37 000 sont des employés de bureau ou des techniciens et 3 500 sont des ouvriers.