Mouvements Droits et démocratie

Type d’information :
Auteur :

Le Mouvement Droits et démocratie a désormais son site web, dont voici un extrait.

La crise qui secoue présentement l’organisme public Droits et Démocratie, fer de lance du Canada en matière de droits humains et de développement démocratique, est un signe flagrant de l’effritement de la démocratie canadienne. Il est temps de réagir et de se faire entendre.

Droits et Démocratie est une institution canadienne créée en 1988 par une loi du Parlement lui conférant le mandat de promouvoir les droits humains et de soutenir le développement d’institutions et de pratiques démocratiques dans le monde. La Loi précise également que Droits et Démocratie est un organisme non partisan et indépendant.

Au cours de ses vingt-deux ans d’histoire, son travail sur des questions comme la violence sexuelle en République démocratique du Congo, le développement de la société civile en Haïti, la liberté d’expression en Birmanie, la reconnaissance des droits des peuples autochtones par l’ONU, la lutte contre l’impunité pour les violations des droits humains au Zimbabwe et les droits des femmes en Afghanistan, a valu à Droits et Démocratie une solide réputation internationale. Ainsi, en avril dernier, Droits et Démocratie a reçu des éloges d’ordre international pour ses efforts afin de s’assurer que la réforme controversée du droit de la famille afghan respecte l’égalité et les droits des femmes.

Cependant, un certain nombre d’événements récents ont fait naître des doutes sur la capacité de Droits et Démocratie d’accomplir son mandat tel que défini par le Parlement.

Au cours des deux dernières années, le gouvernement du Canada a procédé à une série de nominations au conseil d’administration qui menacent aujourd’hui l’indépendance de Droits et Démocratie. Pendant cette période, l’ancien président, Rémy Beauregard, a été la cible d’attaques menées par des membres du conseil d’administration notamment à propos du travail de Droits et Démocratie avec certains organismes de défense des droits humains au Moyen-Orient. La mort de M. Beauregard, à la suite d’une réunion difficile du conseil d’administration au début de janvier 2010, a transformé une crise interne en crise publique. Le mandat de Droits et Démocratie et sa crédibilité sur la scène internationale sont directement mis en péril par ces actions du gouvernement.

La crise qui sévit à Droits et Démocratie a des implications qui vont bien au-delà des intérêts d’une seule institution. En effet, ici, au Canada, et ailleurs dans le monde d’autres défenseurs des droits humains sont réduits au silence. L’enjeu est en fait l’essence même de la démocratie canadienne : elle est menacée par un rétrécissement de l’espace politique du débat et de la diversité.

Il est grand temps d’élever nos voix à la défense des principes qui depuis fort longtemps nous définissent, ici et au-delà de nos frontières. Le Parlement doit exercer ses pouvoirs et mettre un terme à l’ingérence du gouvernement dans les orientations et le fonctionnement des organismes indépendants comme Droits et Démocratie.

Nous vous invitons à appuyer le mandat de Droits et Démocratie et à adhérer à l’appel lancé au Parlement pour qu’il intervienne et protège la capacité de l’institution de réaliser ce mandat avec l’indépendance et l’intégrité nécessaires.

Ajoutez votre voix à celle de plusieurs autres organisations et citoyens qui voient la crise à Droits et Démocratie comme un symbole de l’inquiétant état des droits humains et de la démocratie au pays.

Articles reliés

Nouveau taux salarial – Avril 2024

Vérifiez bien vos paies, votre taux salarial vient d’augmenter ! Contactez le service des […]

Un correctothon dans l’Agora

Des militant·e·s du Syndicat des étudiant·e·s employé·e·s (SÉTUE) de l’Université du Québec à Montréal […]

PV de l’Assemblée Générale du 1er février 2024

Vous pouvez consulter le procès-verbal de la dernière Assemblée générale du SÉTUE ayant eu […]