L’omission standardisée… ou la relation débilitante qu’entretient l’administration de l’université avec les étudiant-e-s employé-e-s

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Dans son mot portant sur la dernière année, le recteur de l’université Claude Corbo a souligné les efforts consentis par la communauté afin de redresser les finances de l’université, que l’administration a mise à mal avec les gargantuesques péripéties immobilières que nous connaissons. Le recteur célèbre également la signature de trois conventions collectives: « (…) les professeurs, les maîtres de langue et les employés administratifs et de soutien (…)». Aucun mot sur la conclusion de la convention collective avec les employé-e-s étudiant-e-s.

Qu’elle relève du péché d’omission ou non, cette absence est symptomatique du peu de respect et d’égard de l’administration de l’UQAM envers le travail réalisé par ses employé-e-s étudiant-e-s. Rappelons qu’en pleine séance de négociation, à l’été 2009, les représentant-e-s de l’administration ont affirmé sans broncher que le travail réalisé par les employé-e-s étudiant-e-s n’est pas essentiel et peut être réalisé par les professeur-e-s, les chargé-e-s de cours ou les employé-e-s de soutien. Manifestement, cette culture du mépris persiste, n’est pas confinée qu’au service des relations professionnelles et atteint les plus hauts échelons de l’administration.

Malgré la signature de la convention collective du SÉtuE, les relations entre le Syndicat et l’administration demeurent tendues. Les représentant-e-s du Syndicat font face, quotidiennement, à de la condescendance de la part de leurs vis-à-vis patronaux, y compris dans des dossiers qui pourraient se régler rapidement. Cette attitude arrogante de la part des représentant-e-s de l’administration est contre-productive et ralentit considérablement les travaux. Un « oui » aujourd’hui est un « non » plus tard. Alors que le SÉtuE travaille sans relâche pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des étudiant-e-s employé-e-s, il se heurte à un mur de satisfaction administrative impertinente.

La culture du mépris envers les employé-e-s étudiant-e-s incrustée au sein de l’appareil administratif de l’université doit cesser. Les omissions telles que celle du recteur, l’arrogance des administrateurs et les injustices quotidiennes qu’endurent les employé-e-s étudiant-e-s ne reflètent en aucun cas une « (tournure) de la crise en opportunité de grandir » comme se plaît à l’affirmer M. Corbo. Cette attitude ne fait pas non plus honneur au principe de collégialité qui devrait normalement régner au sein de l’institution publique d’enseignement supérieur qu’est l’UQAM.

Les employé-e-s étudiant-e-s méritent le respect, au même titre que les autres corps d’emplois de l’université, que cela plaise à l’administration ou non. Nous ne sommes pas une main-d’œuvre servile à qui l’on octroie de l’aide à la manière des philanthropes de salon.

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Pour lire le mot du recteur : www.rapport2008-2009.uqam.ca/

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