// Ceci est un article publié dans le Journal syndical – édition Automne 2020 //
Cette année, la rentrée d’automne à l’UQAM ne sera pas l’occasion de revoir plein de gens et de rencontrer de nouvelles personnes comme c’est le cas habituellement. La session se fera majoritairement en enseignement à distance et les occasions de se voir « en vrai » seront beaucoup moins nombreuses. Dans le cadre de nos cours et de nos séminaires ou de nos contrats d’auxiliaires, nous passerons probablement beaucoup de temps en ligne, que ce soit en direct sur Zoom ou bien à consulter du contenu en différé.
La vie universitaire se trouve chamboulée et de nouvelles problématiques apparaissent, comme la fatigue liée à l’usage prépondérant de la visioconférence. En effet, comme le démontre les divers résultats de recherches publiés durant le confinement, la communication par visioconférence s’avère plus exigeante pour le cerveau que le face-à-face d’une classe traditionnelle. On parle généralement de « Zoom fatigue » pour décrire le phénomène cognitif associé à l’usage intensif de Zoom ou d’applications du même genre. En étant face à un écran, nous n’avons pas accès aussi facilement à la gestuelle qui permet de mieux saisir les propos de la personne qui parle, ni aux réactions des autres personnes nous permettant de savoir si elles ont bien compris ce qui est dit. Il est plus complexe de saisir l’ambiance du groupe et l’interaction se fait de manière moins fluide. Dans le cas du contenu consultable en différé, le moment où l’on assiste au cours et le moment pour poser des questions peuvent avoir lieu en deux temps distincts, ce qui change le rythme d’apprentissage et nécessite une plus importante planification de nos questions pour la personne enseignante. L’attention nécessaire pour donner ou suivre un cours en ligne peut devenir accaparante et le temps alloué à la préparation ou à la révision devra potentiellement être augmenté par rapport à vos façons de faire habituelles. C’est pourquoi il est important de prévoir des périodes de repos et de ne pas espérer avoir la même capacité de concentration en enseignement à distance qu’en enseignement en présentiel.
Aussi, l’épuisement lié à la charge mentale se trouve potentiellement accru par la pandémie. Votre vie de famille ou votre travail peuvent être affectés par les nombreux changements récents et le stress inhérent aux études universitaires se voit peut-être amplifié par l’incertitude, sans compter l’anxiété que l’on peut vivre en raison de la COVID-19, la peur d’être malade ou que nos proches le soient. Dans cette perspective, la gestion du temps devient elle aussi difficile, mais c’est en améliorant celle-ci qu’on peut espérer trouver le difficile équilibre entre les études, le travail et la vie personnelle et familiale. L’apprentissage à distance peut amplifier un sentiment d’isolement, étant donné que les interactions sociales sont plus rares. Il est crucial de trouver des façons de ne pas tomber dans un isolement trop grand.
Le travail d’auxiliaire d’enseignement devient encore plus important, que ce soit pour l’aide à la préparation des cours à distance, pour l’assistance à l’enseignement ou l’animation d’ateliers. La charge de travail peut devenir importante et nécessiter une adaptation, et il faut garder en tête que le temps de travail de préparation doit être rémunéré. Dans le cas du travail d’auxiliaire de recherche, il est possible que l’accès aux laboratoires et aux bureaux des centres de recherche ne soit pas aussi aisé qu’à l’habitude. Une communication claire et constante permettra d’organiser et de planifier efficacement vos tâches.
Dans tous les cas, s’entendre rapidement avec les personnes enseignantes pour les modalités d’apprentissage ou les modalités de travail permet d’éviter les surprises et réduit le stress associé à l’incertitude. Cela permet de poser des balises afin que les attentes de part et d’autre soient bien connues.
Aussi, il sera bénéfique de faire preuve de bienveillance envers vous-même et de ne pas vous sentir mal d’aller chercher de l’aide si vous en avez besoin. Que ce soit pour du soutien psychologique, de l’aide dans l’organisation et la gestion du temps ou des stratégies pour effectuer vos travaux ou votre rédaction de mémoire ou de thèse, consultez le site des Services à la vie étudiante de l’UQAM. Vous y trouverez des webinaires, des ateliers et diverses ressources pouvant vous aider à passer à travers cette session à distance. Prenez soin de vous!