Réuni aujourd’hui le 28 mai Syndicat a appris que l’Université a déposé une demande de conciliation, dans le but allégué de parvenir plus rapidement à une entente pour le renouvellement de la convention collective.
Rappelons que notre convention collective est échue depuis le 31 mai 2008 et que les négociations ont réellement débuté en mars 2009. Le SÉtuE, qui avait alors dû faire pression sur la direction pour qu’une première rencontre soit organisée entre les deux parties, a finalement réussi à rencontrer l’Employeur sept fois, pour un total d’au plus vingt heures de temps de rencontre…
Le recours à la procédure de conciliation, qui nous semble étonnant à ce stade-ci, implique qu’un conciliateur nommé par le ministère du Travail aide les parties à conclure une entente. Il n’a cependant pas le pouvoir de leur imposer une décision.
Pour mieux comprendre la situation actuelle, voici un bref rappel des réunions qui ont eu lieu à ce jour :
11 mars : Lors de ce premier entretien, les représentants du SÉtuE déposent leur cahier de revendications et trois autres rencontres sont mises à l’agenda. Les représentants de l’UQAM informent les membres du comité de négociation du SÉtuE qu’ils n’ont pas le mandat pour négocier les clauses monétaires.
23 mars : L’UQAM ne commente aucune des propositions de notre cahier de revendications et se contente de demander des précisions à propos de quelques éléments mineurs.
31 mars : Le comité de négociation apprend que l’UQAM attend les résultats de l’étude de la firme AON, portant sur le travail des étudiants employés, avant de se prononcer sur les demandes du Syndicat. Entre temps, ils ne s’avancent sur aucune des revendications présentées et ne font que poser quelques questions aux représentants du SÉtuE. Autrement dit, l’UQAM semble encore vouloir gagner du temps.
6 avril : Alors que le Syndicat poursuit l’explication de son cahier de revendications, les représentants de la direction admettent qu’il n’ont pas de mandat de négociation et qu’ils répondront à nos demandes en présentant une offre globale. D’un même souffle, ils précisent que l’administration de l’UQAM est satisfaite de la convention collective du SÉtuE et qu’elle préconise le statu quo.
21 avril : Toute la rencontre est consacrée à une proposition de l’Université de former des comités de travail non décisionnels qui se pencheraient sur des thèmes de la convention collective impliquant des ajustements administratifs. Ces sous-comités se sont bel et bien réunis par la suite, mais aucune des solutions convenues n’a été ramenée à la table de négociation jusqu’à maintenant.
20 mai : L’Employeur n’est plus intéressé à ce que le Syndicat explique, comme il le lui avait demandé auparavant, ses revendications. Il propose de renvoyer à des comités de travail la discussion sur l’ensemble des clauses normatives (non monétaires) de la convention collective. Devant le refus du comité de négociation du SÉtuE d’avoir recours exclusivement à cette méthode, les représentants de la direction décident de mettre fin à la rencontre.
27 mai : Les représentants de la direction répondent à quelques unes des questions qui lui avaient été demandées dans les rencontres précédentes par les représentants du SÉtuE.
Il n’est donc pas exagéré de dire qu’à ce jour, il n’y a eu, à toutes fins pratiques, aucune négociation avec l’UQAM. C’est pourquoi le Syndicat attend impatiemment que le processus de conciliation débute. En effet, on peut espérer que cette nouvelle démarche permette aux négociations de commencer et qu’une entente soit ainsi conclue le plus rapidement possible.
Vous pouvez faire un commentaire sur le site web de l’UQAM à l’adresse : http://www.quotidien.uqam.ca/index.php?article=1112#ok