Le SÉTUE se positionne en solidarité avec les femmes et groupes de femmes du monde entier qui luttent pour la reconnaissance de leur travail. Dans cette optique, le SÉTUE appuie la campagne du CUTE (Comité Unitaire sur le Travail Étudiant) en faveur de la rémunération des stages et nous vous invitons à lire cette réflexion sur le travail gratuit produite par le CUTE:
«La grève des femmes est dans l’air du temps.1 En Pologne, le 2 octobre dernier, des femmes se sont mises en grève pour le droit à l’avortement. Le 19 octobre, c’est au tour des Argentines: une grève d’une heure pour dénoncer le viol et le meurtre de Lucia Perez, 16 ans, ainsi que la banalisation par les médias du crime haineux. Quelques jours plus tard, en Islande, puis en France, des femmes ont massivement quitté leur poste de travail à la minute précise à laquelle elles ont travaillé le même nombre de jours ouvrés qu’un homme à salaire égal. Ces mouvements ont tous en commun de poser le rapport direct entre l’oppression des femmes et l’exploitation de leur travail de reproduction. Partout, les femmes sont précaires parce qu’une importante partie des tâches qu’elles réalisent n’est pas payée, leurs principales fonctions n’étant pas reconnues comme du travail. De la gratuité du travail ménager à la gratuité des services sexuels, l’appropriation du corps et du temps des femmes, ainsi que la non-reconnaissance de ce qu’elles produisent les contraignent à une situation de grande vulnérabilité vis-à-vis des boss, parents, chums et professeurs. (…)»
«(…) À partir du moment où l’on reconnaît que les stages sont impayés parce qu’ils correspondent à des secteurs d’emplois traditionnellement féminins, et non parce que les stagiaires sont en processus de formation, il est difficile de continuer à justifier la gratuité de l’ensemble du travail effectué durant les études, sur les bancs d’école et à la maison.(…)»
Pour lire le texte dans son entièreté : https://dissident.es/greve-des-stagiaires-greve-des-femmes/