OTTAWA, le 5 nov. /CNW Telbec/ – Les employées et employés du Musée des beaux-arts du Canada ont remis des lampes de poche et des feuillets aux visiteurs à l’entrée du Musée lors d’une activité porte ouverte organisée pour le personnel enseignant du Québec et de l’Ontario. Les lampes de poche portaient l’inscription suivante : “Pour les visites non-guidées au MBAC”.
Le 1er septembre 2009, les guides éducateurs et éducatrices ont reçu une lettre leur indiquant leur statut “excédentaire”. L’Alliance de la Fonction publique du Canada, le syndicat qui représente les employés du Musée, est d’avis que cela aura une incidence négative sur les enseignants qui amèneront leurs élèves voir les expositions.
“Les enseignants et leurs élèves seront laissés dans la noirceur”, a déclaré Maria Fitzpatrick, la vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC pour la région de la capitale nationale. “La plupart des guides éducateurs et éducatrices du Musée sont des artistes ou des historiennes et historiens de l’art. Ils possèdent des connaissances approfondies et aident les visiteurs à mieux comprendre les expositions”, a ajouté Mme Fitzpatrick.
Grâce à la Loi sur l’accès à l’information, l’AFPC a récemment obtenu les résultats d’une étude indépendante effectuée pour le compte du Musée des beaux-arts. Selon cette étude, les visites guidées sont l’un des éléments les plus importants qui contribuent à la popularité du Musée aux yeux du public. Une conclusion ressort clairement de l’étude : le programme de visites guidées est le facteur le plus important dans le succès d’une visite scolaire.
“Alors, comment la direction peut-elle justifier le licenciement de tous ses guides?”, a demandé Philippe Carpentier, le président de la section locale de l’AFPC au MBAC. Les guides éducateurs et éducatrices sont des éléments essentiels du Musée. En remerciant ces employés, le Musée prive le public canadien d’une importante ressource culturelle.”
M. Carpentier a ajouté que cette mesure aura des répercussions très néfastes sur tous les programmes scolaires du Musée des beaux-arts, y compris les visites de découverte, les ateliers et les visites thématiques.
“En délaissant les visites guidées, le Musée renonce à une partie importante de son mandat, qui est d’introduire l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens. Le Musée des beaux-arts du Canada pourrait entrer dans une période sombre de son histoire”, a conclu M. Carpentier.
L’AFPC est d’avis que les mises à pied et la façon dont elles ont été effectuées constituent une nette violation de la convention collective. Aussi, le syndicat a-t-il déposé des griefs contre le Musée.
L’AFPC représente plus de 166 000 travailleuses et travailleurs au Canada, principalement au sein de la fonction publique fédérale.