MONTRÉAL, le 11 mars /CNW Telbec/ – La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) tient à apporter son appui aux étudiantes et aux étudiants, qui manifestent aujourd’hui leur exaspération face au silence de la ministre de l’Éducation, Mme Michelle Courchesne, quant à l’utilisation des sommes obtenues par le gouvernement du Québec en vertu du Programme canadien de bourses aux étudiants. En effet, au début du mois de février, on apprenait que le gouvernement fédéral transférait une somme de 115 M$, soit une augmentation de 35 M$ par rapport à la somme attendue. Depuis, la ministre n’a toujours pas fait connaître ses intentions.
“La manifestation nationale organisée par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), reflète des revendications fort légitimes de la part des étudiantes et des étudiants qui s’inscrivent dans la problématique beaucoup plus vaste de la condition financière étudiante” a souligné le président de la FNEEQ, M. Jean Trudelle.
De vives inquiétudes
De façon plus générale, M. Trudelle exprime une profonde inquiétude face à tout ce qui a trait à l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec. “La question du financement des établissements d’enseignement supérieur nécessite un large débat social”.
“Donner les moyens financiers aux étudiantes et aux étudiants de poursuivre des études collégiales et universitaires, c’est par des gestes comme celui là que le gouvernement pourrait démontrer sa volonté de faire de l’éducation une priorité nationale.” poursuit-il. Au moment où circulent, en matière de financement de l’enseignement supérieur, des orientations qui pourraient faire reculer le Québec de plusieurs décennies, une réflexion sociale est plus que jamais nécessaire. “Instaurer par exemple des droits de scolarité différenciés dans les programmes universitaires, tel que proposé par les lucides, cela relève d’une vision sociale élitiste que nous devons rejeter.” conclut Jean Trudelle.
La FNEEQ exprime donc son ferme appui à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
La FNEEQ représente 85 % des enseignantes et des enseignants de cégep ainsi que la majorité des chargé-es de cours universitaires, les tuteurs et les tutrices de la TÉLUQ, les maîtres de la langue de l’Université Laval ainsi que les auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur.