La communauté de l’UQAM rassemblée pour réfléchir à la gouvernance des universités

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Montréal, 27 février 2009 / Les syndicats et les associations étudiantes de l’UQAM ont tenu aujourd’hui une journée de réflexion consacrée à la gouvernance universitaire. Cet événement, réalisé dans le cadre de la Journée interuniversitaire sur la gouvernance, a rassemblé l’ensemble de la communauté de l’UQAM autour d’une programmation variée d’activités portant sur les enjeux de la gouvernance institutionnelle et du financement des universités. Plus de mille étudiantEs, employéEs, chargéEs de cours et professeurEs ont participé aux différents ateliers et débats prévus à l’horaire.

Environ 600 personnes ont participé en matinée à une table ronde organisée par le SPUQ (Syndicat des professeurEs de l’UQAM) avec Michel Freitag (professeur émérite, département de sociologie), Samir Saul (1er vice-président, Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal), Simon Tremblay-Pépin (ancien représentant des étudiantEs au CA de l’UQAM), Cécile Sabourin (présidente de la Fédération québécoise des professeurEs d’université) ; animateur : Jacques Pelletier (professeur, département d’études littéraires).

Plus de 800 personnes ont ensuite défilé devant l’îlot voyageur pour se diriger vers les autres activités de la journée. Rappelons que ce PPP à l’origine du gouffre financier, découlant directement du sous-financement historique de l’UQAM, sert maintenant de prétexte au projet de la ministre Courchesne pour « privatiser » les conseils d’administration.

Le débat entre Yvan Allaire (professeur émérite, UQAM; président du Conseil de l’IGOPP); Jean-Marie Toulouse (professeur titulaire, HEC-Montréal); Gilles Gagné (professeur titulaire, Université Laval) et Marie Blais (chargée de cours, UQAM; Vice-présidente FNEEQ-CSN) fût fort animé. Fait à noter, plusieurs dizaines de personnes ont dû être refoulées faute de place.

Bien que tous les invités se soient entendus sur l’importance de maintenir l’autonomie des universités, ainsi que sur le fait que les membres des conseils d’administration soient vigilants, et conséquemment informés de la réalité universitaire, des divergences d’opinions sur le spectre des projets de loi 107 et 110 de la ministre Courchesne ont clairement marqué le débat. Sans le dénoncer, messieurs Allaire et Toulouse ont laissé savoir que les deux projets de loi divergeaient en plusieurs points du rapport du comité sur la gouvernance de l’IGOPP, ce envers quoi Mme Blais et M. Gagné ont émis de sérieuses réserves, en particulier en regard des critères qui définissent la crédibilité de ces « administrateurs indépendants ». Plus encore, si jamais la ministre envisageait une commission sur les projets de loi, M. Toulouse et M. Allaire ont manifesté leur intérêt à participer au débat, tout en soulignant le fait qu’ils n’appuient pas d’emblée le dépôt de ces projets.

Un panel de réflexion a suivi le débat. M. Gilles Gagné (professeur titulaire, université Laval) a ouvert le panel en invitant à recentrer la question du financement universitaire et ses sources multiples sur l’enjeu de l’allocation de ces ressources financières et des usages de celles-ci au sein des diverses composantes institutionnelles. M. Gagné a également insisté sur les effets de retour de cette allocation discrétionnaire, qui tend globalement à dévaloriser le secteur des sciences humaines.

M. Bertrand Schepper (chercheur, IRIS), à partir d’une analyse de cas de l’Îlot Voyageur de l’UQAM, a questionné le fait même de ce scandale, en soumettant à l’assemblée la question de savoir si celui-ci devait seulement représenter le fruit d’une administration déficiente, ou plutôt le fait d’une tendance vers un nouveau modèle de gestion privilégiant l’intervention privée dans la sphère publique.

Bernard Élie (professeur associé, UQAM), a finalement ouvert la question en insistant sur la dévalorisation systématique des disciplines fondamentales au profit des tendances lourdes qui soumettent l’université comme bien public aux impératifs du marché. Les rouages utilitaristes d’une telle gestion soumettent selon lui la gouvernance universitaire à la compétitivité des universités en ce qui a trait, notamment, au recrutement des étudiantEs et à l’entrée en concurrence des universités.

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