Les étudiants employés de l’UQAM peuvent se réjouir : leurs représentants rencontreront l’employeur le 11 mars prochain en vue de commencer les négociations.
Selon le syndicat des étudiant-e-s employé-e-s (SÉtuE), cette rencontre en sera une d’ordre général qui servira à fixer les autres dates de réunions et à déterminer les sujets qui y seront abordés. Il espère que les offres patronales seront prêtes, puisque les demandes syndicales sont ciblées depuis longtemps. Ce sera Micheline Bouchard, une avocate de la firme Loranger Marcoux, qui représentera l’UQAM à la table de négociation.
Cette rencontre s’ajoute à l’horaire alors que les membres du SÉtuE ont voté à l’unanimité la mise en place de moyens de pression lors de leur assemblée générale du 17 février. Depuis l’échéance de leur convention collective en mai 2008, la possibilité d’une rencontre n’avait été qu’effleurée. « On comprend la situation de l’UQAM et on est patients. Mais l’université devrait cesser de se concentrer sur sa campagne de publicité afin qu’on puisse s’asseoir et négocier », avait alors fait remarquer le président du SÉtuE, Éric Demers.
Le climat de grogne générale et le ras-le-bol qui règne dans les milieux syndicaux de l’université pourraient bien être bénéfiques à l’accélération du processus de négociation, pense Alexandre Leduc, vice-président du SÉtuE. « La situation est explosive, tout pourrait aller plus vite qu’on le pense », explique-t-il.
L’équipe du syndicat ira négocier avec une approche certes revendicatrice, mais aussi assez confiante en ses positions de négociation. Le président, Éric Demers, considère qu’il y a des limites à faire languir les négociations en invoquant incessamment la crise financière, dont il estime que les membres n’ont pas à subir les contrecoups.
« Nous ne sommes pas élus pour faire de la gestion de coupure », rapelle son vice-président, Alexandre Leduc. Les demandes syndicales toucheront les clauses salariales, les définitions de tâche ainsi qu’une bonification générale de la convention collective, que la SÉtuE estime être une des moins bonnes du secteur universitaire québécois.
Interrogée sur les enjeux de négociation de son syndicat, Andréa Cadieux, monitrice en Études littéraires à l’UQAM, admet être peu au fait des revendications. Elle croit que le SÉtuE est très discret quant à la situation syndicale en cours, leur reprochant aussi une trop grande discrétion quant à leur existence.
Conscient de cette réalité, le SÉtuE se donne deux maîtres mots pour les mois à venir: information et mobilisation. La diffusion des enjeux et leur explication aux membres du syndicat est d’ailleurs une priorité : une résolution a été adoptée en assemblée générale, afin de sensibiliser l’ensemble de la communauté uqamienne à leur cause.
Il reste qu’une solidarité syndicale est essentielle selon le SÉtuE. « Il faut, pour vaincre l’arrogance de l’UQAM, que les étudiants et les travailleurs deviennent plus qu’un mouvement syndical, mais aussi un mouvement social », peut-on lire sur le site web du syndicat.
Du côté des associations facultaires, les assemblées générales qui auront lieu dans les semaines prochaines préciseront les positions et actions qu’adopteront les étudiants. Seuls les mois à venir détermineront l’avancement ou l’impasse de la situation syndicale à l’UQAM.
Source : http://www.journalimedia.uqam.ca/une-date-de-nego-pour-le-setue/