Crise financière, grève des profs, conventions collectives en suspens, désastres immobiliers non réglés… L’hiver 2009 restera dans les mémoires comme celui de la crise de la quarantaine de l’UQAM, avec ses hauts et ses bas, ses grands moments de solidarité intersyndicale et ses entourloupes patronales. L’été s’annonçait calme, tout semblait rentrer dans l’ordre, les conventions se signaient, les salaires augmentaient, l’UQAM était à nous… Eh non! Encore raté! Nous, les employé-e-s étudiant-e-s de l’UQAM, sommes toujours sans convention collective depuis plus d’un an.
Déjà, pendant l’été, les courriels du SÉtuE, comme une mauvaise conscience, nous rappelaient que les négociations patinent, que la lutte continue, que la mobilisation ne doit pas tomber. Les quelques 5 à 7 estivaux nous ont appris entre autres bonnes nouvelles que nos frais de scolarité s’envolent directement dans la poche de l’avocate de la partie patronale. Au hasard d’une conversation, on m’explique que, à la rentrée nous n’aurons toujours pas de convention collective. La crise de la quarantaine tape donc bien fort cette année…
Une question me taraude : mais que demande-t-on qui exige 365 jours de délai avant de nous proposer quelque chose? Pourquoi n’avoir pas même prévu une marge de manœuvre dans le budget de l’UQAM? J’ai vérifié et non, on ne demande ni la garantie d’un emploi pour tous et toutes, ni l’abolition de la précarité, ni des salaires démesurés… seulement un peu moins d’arbitraire et un peu plus de respect .
Je dois l’avouer : j’étais persuadée que nous devions déjà avoir obtenu une bonne partie de nos revendications (comme l’affichage des postes) et que certaines d’entre elles étaient garanties par la loi et donc facilement transposables dans notre convention collective (comme l’interdiction de salarier un-e employé-e par une bourse). Quant à nos autres revendications, notamment le rattrapage salarial, je ne vois pas pourquoi ça s’éternise, il n’y a pas à tergiverser, je travaille aussi bien qu’un-e employé-e étudiant-e de l’Université de Montréal, il n’y a aucune raison pour que je sois payée moins.
Cette rentrée se fera donc sans augmentation salariale… Étrangement, vous aurez remarqué que nos frais de scolarité n’ont pas ce problème d’inertie. Bonne rentrée syndicale à tous et à toutes, en espérant que ça se règle.
Caroline Jacquet
Employée étudiante