Face aux allégations calomnieuses de l’UQAM, le SÉTUE se voit obligé de répondre publiquement.
Si l’UQAM allègue, dans un courriel envoyé à la communauté aujourd’hui, avoir formulé dès le 3 décembre une demande formelle de dérogation à la grève au SÉTUE pour les employé-e-s travaillant avec les personnes en situation de handicap, il n’en est rien. L’UQAM a, cette journée, simplement évoqué la possibilité que soit perturbé le service à ces étudiant-e-s sans toutefois paraître vouloir palier à cette situation. La seule demande formelle à cet effet est survenue le 10 décembre, soit 3 jours après le déclenchement de la grève.
Notons également que le mandat de grève du SÉTUE a été voté le 4 novembre dernier, donnant ainsi amplement le temps à l’administration de soulever le problème et de tenter de le prévenir. Pourtant, il aura fallu plus d’un mois et plusieurs journées de grève pour que bouge enfin l’UQAM. Pourquoi avoir tant attendu?
Samedi dernier, lors de la rencontre de conciliation, la partie patronale a poussé l’odieux jusqu’à faire des personnes en situation de handicap un sujet de marchandage. L’UQAM conditionnait la présentation de leur nouvelle offre à une dérogation à la grève pour 26 membres du SÉTUE travaillant avec les étudiant-e-s en situation de handicap.
Il est ardu de voir là autre chose qu’une tentative d’instrumentalisation de la part de l’administration.
Le comité exécutif du SÉTUE voudrait, du même souffle, dénoncer la tournure que prend cet enjeu. Bien que se targuant de ne pas vouloir instrumentaliser les besoins des étudiant-e-s en situation de handicap, la partie patronale en fait le fer de lance de sa campagne de salissage visant le syndicat. À parler aux noms des gens en situation de handicap, on oublie souvent qu’elles et ils peuvent très bien le faire par eux et elles-mêmes. Certaines personnes en situation de handicap ont d’ailleurs appelé à un rassemblement sur la place Pasteur contre la gestion désastreuse de l’administration dans leur dossier. Nous conclurons donc en vous y invitant.
Solidairement.