Les employé-e-s étudiant-e-s de l’UQAM sont en grève depuis maintenant plus d’un mois et sans convention collective depuis plus de deux ans. Nous sommes correctrices et correcteurs, auxiliaires de recherches, placières et placiers, surveillant-e-s d’examen, démonstratrices et démonstrateurs. L’université fonctionne rondement grâce à notre travail, mais l’administration nous méprise sans cesse.
Dernières nouvelles
À la fin de la dernière session, l’Employeur nous a fait une offre de règlement. Non seulement les hausses salariales pour la majorité de nos membres ne suivaient pas même l’inflation, mais des membres voyaient leurs salaires diminuer de 4 à 6 $ de l’heure! Et, aucune entente sur le plancher d’heures, la revendication prioritaire du syndicat. En effet, nos heures ne cessent d’être coupées d’année en année. Par conséquent, nos conditions de travail sont mises à mal, mais surtout, ce sont les services à la communauté qui en écopent. En conventionnant un certain montant d’heures par année, nous souhaitons ainsi mettre en échec une partie de l’austérité à l’UQAM.
Un pouvoir irresponsable
Mais, l’administration de Robert Proulx ne semble pas pressée de régler, ce qui démontre encore une fois le caractère particulièrement irresponsable de sa gestion. À cet égard, l’Employeur continue de renvoyer aux enseignant-e-s le gros de la charge de travail sans considération ni pour le Code du travail ni pour leur emploi du temps déjà surchargé. L’absence de considération de Proulx pour la qualité de l’enseignement ou de la recherche n’est plus à prouver. Alors que l’administration coupe dans les services et dans les heures d’ouverture de la bibliothèque et que Proulx demande à la communauté de se serrer la ceinture, les cadres se votent de généreuses hausses de salaire. Alors que l’employeur annonce aux syndicats que les caisses sont vides, il poursuit la tradition uqamienne des fiascos immobiliers en déménageant de nombreux départements et en projetant de rajouter des étages au pavillon J alors que les locaux libres sont nombreux dans le campus des sciences. En somme, il s’agit d’un rectorat incompétent, irresponsable et déconnecté.
La solidarité est notre arme
Pour combattre cette situation déplorable, l’union de la communauté uqamienne est nécessaire. Les professeur-e-s et chargé-e-s de cours sont aussi en négociation et font face au même mépris. Les étudiant-e-s subissent de plein fouet les effets des compressions. Proulx compte sur le travail bénévole des enseignant-e-s et sur le silence des étudiant-e-s. C’est à nous de lui donner tort. Soutenez notre grève, parlez-en dans vos assemblées, prenez position et agissez! Il y a de nombreuses manières de faire pression sur l’administration et de lui faire comprendre que si elle veut détruire notre université à petit feu, nous n’allons certes pas la laisser faire.
À nous l’UQAM!