(Québec) Les syndiqués du Journal de Montréal sont victimes de briseurs de grève qui se servent de leur ordinateur pour traverser les piquets de grève. Des scabs dont le gouvernement Charest est «complice» en refusant d’amender la loi sur les briseurs de grève.
Le vice-président de la CSN, Roger Valois, s’est enflammé, hier, devant les journalistes de la Tribune de la presse, lorsqu’il a été interrogé sur la pertinence de la célèbre loi votée dans les années 70 par le gouvernement péquiste de René Lévesque. Pour M. Valois, la technologie a rendu la loi caduque. Envoyer un article ou une chronique électroniquement, «c’est aussi scab et baveux que ceux qui passaient des lignes de piquetage dans le temps. […] Le gouvernement qui est en bas, a-t-il déploré, est encore à l’âge de la pierre».
Le syndicaliste a répondu que des interventions ont été faites par sa centrale pour ajuster la loi à la nouvelle réalité. «Mais ça prend un courage politique. Ce ne sont pas les travailleurs qui fournissent à la caisse électorale» du Parti libéral du Québec, a-t-il glissé.
«Quand tu permets à quelqu’un, de façon électronique ou autrement, de prendre ta job, que le gouvernement le sait, le gouvernement est aussi complice de ça. Ça fait des conflits qui durent et perdurent», a-t-il lancé au sujet du lock-out imposé en janvier 2009.
Le président de la FTQ, Michel Arsenault, a rappelé que les syndiqués du Journal de Québec ont vécu la même situation et que la FTQ est toujours devant les tribunaux pour faire reconnaître qu’il y a eu recours à des briseurs de grève.
Consultez l’article intégral de Michel Corbeil de l’édition du 29 avril 2010 de Cyberpresse.