Le mercredi 21 novembre 2018 avait lieu la manifestation régionale montréalaise pour le rémunération de tous les stages. Celle-ci avait lieu dans le cadre de la présente semaine de grève étudiante à l’UQAM touchant toutes les associations étudiantes à l’exception de l’AéESG. Suite à cette manifestation, une soirée de festivités était prévue au sein de l’UQAM pour célébrer la lutte étudiante actuelle et les activités de la journée. Cette soirée s’est finalement d’ailleurs déroulée sans heurts.
À partir de 17h, toutes les portes de l’université ont été verrouillées à l’exception de deux entrées (l’entrée du métro et une entrée du pavillon R). À partir de ce moment, toute personne qui souhaitait entrer dans l’UQAM était dans l’obligation de s’identifier aux agents de sécurité (de la firme Garda et du Service de prévention et sécurité de l’UQAM). Une douzaine d’agents de sécurité étaient affectés à contrôler l’entrée du métro et ce en présence de plus d’une dizaine de policiers et policières.
Plusieurs des agents de sécurité présents ont refusé de s’identifier verbalement, ce qui contrevient au « Règlement sur les normes de comportement des titulaires de permis d’agent qui exercent une activité de sécurité privée ».
À partir de 19h, seules les personnes employé-e-s de l’UQAM étaient autorisé-e-s de rentrer dans l’université. Et finalement, à partir de 20h, aucune personne n’était autorisée à entrer, alors que l’UQAM est censée être ouverte jusqu’à 23h.
Le SÉTUE tient à dénoncer vivement cette démonstration abusive de contrôle et d’intimidation au sein de notre milieu de travail qu’est l’UQAM. Au lieu de nous offrir un espace sain et sécuritaire, ce genre de déploiement où les employé-e-s étudiant-e-s (souhaitant circuler librement dans leur milieu de travail) sont traité-e-s comme des potentiel-le-s suspect-e-s ne fait que renforcer la méfiance envers notre employeur et son service de sécurité. Pour une administration qui se targue d’être dans la « concertation », c’est avec inquiétude et indignation que nous constatons ce niveau de répression « préventive » s’apparentant à du profilage politique.
Le SÉTUE est solidaire de la lutte étudiante pour la rémunération de tous les stages. L’exploitation du travail invisible et gratuit est une réalité que les étudiant-e-s employé-e-s connaissent bien, bien que ce soit à un niveau différent.
Le SÉTUE invite les autres associations et syndicats de l’UQAM à dénoncer cette situation.