Les militaires québécois qui souffrent du syndrome de stress post-traumatique au retour de la mission en Afghanistan se retrouvent sur une liste d’attente de plusieurs semaines avant d’obtenir des services.
L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), a dénoncé lundi le manque de ressources offert à ces militaires qui ne sont pas couverts par le régime d’assurance-maladie puisqu’ils sont sous la responsabilité exclusive du gouvernement fédéral.
Selon le syndicat, il ne faudrait pourtant qu’une demi-douzaine de travailleurs sociaux additionnels pour prendre en charge le surplus et permettre un rattrapage de la liste d’attente, qui atteint jusqu’à 17 semaines. Le ministère des Anciens combattants réplique qu’il n’a pas les ressources nécessaires pour cette embauche
Présentement, une vingtaine de travailleurs sociaux sont à l’emploi du ministère dans la région de Québec, où sont basés les militaires qui participent à la mission afghane. Toutefois, trois d’entre eux sont en arrêt de travail pour épuisement professionnel et cinq autres sont en retour progressif après avoir souffert des mêmes problèmes en raison de la charge de travail excessive.
Du côté des militaires, 85 d’entre eux sont en attente de services, soit le double d’il y a un an.
Le syndicat déplore qu’Ottawa n’hésite pas à consacrer les sommes nécessaires pour expédier des Canadiens en Afghanistan où ils sont exposés à tous les dangers mais qu’il n’avance pas les sommes requises pour les prendre en charge à leur retour.
L’Alliance note avec dépit que même l’équipement est mieux traité que les militaires lorsqu’il est rapatrié au Canada.
Le ministre responsable des Anciens combattants, Jean-Pierre Blackburn, a rappelé qu’un plan d’action pour réduire les délais est en chantier et devrait se traduire par une réduction du temps d’attente.
Il rappelle qu’actuellement, il peut s’écouler 24 semaines avant qu’un dossier soit traité, en raison de la partie portant sur le rapport médical.
Le ministre veut réduire ce temps du tiers très rapidement. (…)
Consultez l’article intégral de l’édition du 14 juin 2010 de Cyberpresse.