Le Conseil Québécois des Syndicats Universitaires de l’AFPC dénonce un nouveau budget sur mesure pour les plus riches.

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Le CQSU est outré par le nouveau budget du gouvernement. En effet, en tant qu’étudiantes et travailleurs, les membres du CQSU verront à la fois leurs revenus amputés par une hausse des cotisations à la RRQ et leurs dépenses exploser avec une nouvelle hausse fulgurante des frais de scolarité de 75% en 5 ans. Il faut ajouter à cela la taxe santé, les hausses constantes du coût de l’électricité et des frais pour le transport en commun. Pendant ce temps, nos salaires négociés avec le front commun stagnent, voire diminuent par rapport à l’augmentation du coût de la vie.

«Encore une fois, le gouvernement prend le chemin facile en pigeant dans les poches des travailleurs et travailleuses et des étudiants et étudiantes plutôt que de faire le choix de la solidarité et de faire payer ceux et celles qui détiennent le plus de richesses.» dénonce Rémi Bellemare-Caron, président du CQSU.

L’aide financière aux études, un moyen insuffisant pour redistribuer la richesse et assurer l’accessibilité aux études.

Ce n’est pas en ajoutant quelques millions de dollars à l’aide financière que l’accessibilité aux études, restreinte une nouvelle fois par la hausse des frais de scolarité, sera améliorée. Non seulement cette mesure ne fait qu’augmenter l’endettement étudiant mais les frais de gestion de ce programme et les intérêts contractés vont amputer la plupart des gains financiers liés à la hausse des frais de scolarité.

C’est ainsi que l’on peut constater que cette décision est d’abord et avant tout idéologique, le gouvernement souhaitant rapprocher le coût d’entrée à l’université du coût réel de l’éducation post-secondaire. Doit-on rappeller qu’on ne parle pas ici d’une entrée au cinéma mais bien de l’avenir de notre société sur lequel on met un prix ? La valeur des diplômes émis par les universités n’est pas proportionnel au montant que l’on doit débourses pour y accéder mais bien à la quantité de ressources et d’énergie investies dans la recherche et l’enseignement.

L’objectif du gouvernement et de la Conférence des Recteurs et Principaux d’Universités du Québec (CREPUQ) de rattraper la moyenne canadienne du coût de l’éducation universitaire ne garantie donc en rien l’avenir de la qualité de l’enseignement de la recherche, au contraire. En mettant en place une course au financement entre les universités, de nombreuses ressources sont détournées des missions fondamentales de l’éducation.

Une riposte nécessaire

Depuis l’année dernière, les mouvements syndicaux, communautaires, féministes et étudiants se sont dotés de la Coalition contre la tarification et la privatisation des services publics et de l’Alliance sociale pour s’opposer aux mesures régressives et individualistes du dernier budget. Le CQSU étant membre de ces deux organisations, «nous comptons bien mener une lutte de tous les instants au gouvernement jusqu’à ce qu’il recule sur la hausse des frais de scolarité ainsi que sur ses autres politiques injustes» ajoute Rémi Bellemare-Caron.

Le CQSU est un regroupement de syndicats d’auxiliaires de recherche et d’enseignement et de professionnel-le-s de recherche de partout au Québec qui rassemble environ 15 000 membres. Le CQSU est membre de l’Alliance de la fonction publique du Canada et de la FTQ.

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